OCDE: La zone MENA perd $575 milliards, à cause du sous-emploi des femmes

Vendredi 13 Octobre 2017

Paris : Les femmes dans des pays comme le Maroc, l’Algérie, l’Égypte, la Jordanie, la Libye et la Tunisie, souffrent d’obstacles pour travailler. Et ceci contribue à maintenir ces pays en sous-développement.


Ainsi a indiqué un nouveau rapport de l’OCDE, publié il y a quelques jours à Paris, où siège cette organisation internationale.
En effet, dans ce rapport intitulé ‘L'autonomisation économique des femmes dans la région MENA - L'impact des cadres juridiques algérien, égyptien, jordanien, libyen, marocain et tunisien’, l’OCDE a déploré la persistance de plusieurs obstacles juridiques, mais aussi, culturels, religieux et sociaux, qui empêchent les femmes dans ces pays, de trouver un emploi et d’y bénéficier des mêmes droits sociaux et salariaux.

UNE GROSSE PENALITE ECONOMIQUE 

Dans son rapport, l’OCDE a indiqué que les pays de la zone MENA, perdent annuellement, une part de PIB consolidé, d’environ 575 milliards de dollars, à cause du sous-emploi des femmes.

Le rapport ajoute, que les administrations publiques autant que les entreprises privées, rechignent à employer des femmes, à cause des multiples obstacles contribuant à rendre difficile pour elles, d’être efficaces au travail, ou même de pouvoir se déplacer librement et en sécurité, pour le rejoindre.

L’OCDE explique que les normes culturelles et sociales qui font que la femme est seule responsable de l’éducation des enfants et de l’entretien du foyer familial, empêchent celle-ci, de s’épanouir au travail.

Le harcèlement sexuel au travail et dans les transports publics, les dissuadent de sortir travailler.

Et enfin les règles religieuses interdisant aux femmes de bénéficier de parts égales aux successions, les empêchent, indique l’OCDE, de se constituer des capitaux à investir ou de bénéficier de patrimoine assez bien dotés pour bénéficier des facilités financières et bancaires comme les prêts à l’investissement. 



Larbi Amine - LeMag