Marrakech/tourisme: Les points noirs de la destination

Mardi 23 Janvier 2018

Aux portes des sites touristiques comme ci-dessus au musée Yves Saint Laurent, les taximen se négocient les tarifs, faisant de la réglementation et donnent une très mauvaise image de la destination (Ph. Mokhtari)
Aux portes des sites touristiques comme ci-dessus au musée Yves Saint Laurent, les taximen se négocient les tarifs, faisant de la réglementation et donnent une très mauvaise image de la destination (Ph. Mokhtari)
Si 2017 a été l’année de la reprise pour Marrakech, il ne faudra pas dormir sur ses lauriers et oublier les points noirs de la ville. Il ne suffit plus d’offrir un bon hôtel pour briguer une place dans le top 20 des meilleures destinations touristiques. Le produit est intimement lié à son environnement puisque le touriste juge la destination par son hôtel, mais aussi ses trottoirs de plus en plus occupés, ses taxis ou règne l’anarchie…
 
Certes, en matière de mise à niveau urbaine, de propreté de la ville, Marrakech a opéré un véritable saut qualitatif, mais d’autres questions restent en suspens. A l’instar de celle des petits et grands taxis, du harcèlement à l’aéroport ou encore lors des visites touristiques.

Que ce soit sur les réseaux sociaux ou en direct, les réclamations sont de plus en plus importantes à ce sujet. Que ce soit à l’aéroport ou encore en face des sites les plus visités comme le musée d’Yves Saint Laurent, c’est la horde. Les touristes assistent à des disputes entre chauffeurs tout au long de la journée, au vu et au su des autorités.

Certains taximen pratiquent des tarifs exorbitants et refusent une course au compteur. Ce qui suscite l’ire des touristes qui n’hésitent pas à en parler sur les réseaux sociaux. C’est l’un des «effets collatéraux» de la croissance des flux du tourisme international dans la ville ocre et d’une concurrence féroce où tous les coups sont permis. Cette attitude scandaleuse exacerbe aussi les professionnels.

Pour eux, l’anarchie et le désordre qui caractérisent ce domaine sont une entrave au développement du tourisme. En effet, le taximan est la première personne qui entre contact avec le touriste qui gardera cette image même si son séjour est parfait. L’amélioration de ces prestations fait d’ailleurs partie des 10 priorités présentées par le CRT.

La ville compte 3.000 taxis conduits par quelque 17.000 chauffeurs. Pour prétendre à un service de qualité, il faudra renouveler entièrement le parc (en cours) et s’atteler à offrir aux usagers un service de confort digne des premières destinations. Or, certains chauffeurs de taxi de Marrakech ont souvent un comportement inapproprié vis-à-vis de la clientèle étrangère.

Des «petits» détails qui font mal à une destination qui se redresse après plusieurs années de marasme. 2017 s’est caractérisée par des résultats exceptionnels pour Marrakech qui a dépassé la barre de 2 millions en arrivées et 7 millions en nuitées et ce, pour la première fois. Evidemment, les professionnels souhaitent réitérer, voire dépasser ce record pour 2018. Encore faut-il que l’environnement suive.

De notre correspondante, Badra BERRISSOULE
 
 
Source : http://www.leconomiste.com/article/1023049-marrake...

L'Economiste