Maroc. Revue des éditos quotidiens du 10/02/2018

Samedi 10 Février 2018

Rabat - Les éditorialistes des quotidiens de ce samedi ont focalisé leurs commentaires sur l'enseignement préscolaire, l’absence des ministres au dernier conseil de gouvernement et la politique du gouvernement de lutte contre les mauvaises conditions météorologiques.

Al Ittihad Al Ichtiraki aborde l’enseignement préscolaire. Revenant sur un avis du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique qui indique que 700.000 enfants ne sont pas inscrits dans le préscolaire, le journal juge que ce secteur a été négligé par les politiques publiques, accusant le gouvernement d’avoir laissé ce secteur en proie à l’improvisation au niveau de contenus et des programmes et à la rapacité du secteur privé.

Pour remédier aux anomalies de ce secteur, le journal souligne la nécessité de non seulement mettre en place des plans et émettre de recommandations, aussi importants soient-ils, mais de veiller à leur application, de suivre leur exécution et de procéder à leur évaluation.

Assabah revient sur l’absence des ministres au dernier conseil de gouvernement. Mis à part les interprétations et les points d’interrogation soulevés par l’absence des ministres, cet évènement ne peut pas passer inaperçu, car il serait difficile d’admettre que cette absence quasi collective ne serait pas perçue comme un « message de protestation », affirme l’éditorialiste, faisant savoir que depuis des années, il n’est pas arrivé que de nombreux ministres ont boycotté un conseil de gouvernement.
La décision de ces ministres, avec les graves messages qu’elle porte, serait le prélude d’une crise politique et d’un effondrement imminent de l’actuelle coalition, juge-t-il.

Bayane Alyaoum revient sur la situation des populations exposées à de fortes chutes de neige. La souffrance de ces populations, notamment celles du Grand et Moyen Atlas, doit être au centre des préoccupations des pouvoirs publics, estime l’auteur de l’article, appelant à ne pas se contenter des initiatives charitables conjoncturelles.

La politique publique requise doit être convergente, avec un délai d’application bien déterminé et des budgets assurés, et doit aussi tenir compte des particularités spatiales des régions touchées par les mauvaises conditions atmosphériques, suggère-t-il. 

MAP