Maroc. Revue des éditos quotidiens 12/02/2018

Lundi 12 Février 2018

Rabat - Les éditorialistes des quotidiens de ce lundi ont focalisé leurs commentaires sur le droit à la grève, la productivité au Maroc et les revendications des pilotes de ligne.

Al Ittihad Al Ichtiraki revient sur la loi réglementant la grève. Le journal estime que la loi organique sur la grève devrait prévoir explicitement la protection des droits des travailleurs et juguler toute partie qui tenterait de trahir ses obligations.

Elle doit aussi élargir le droit de grève aux non-salariés, tels les commerçants ou certaines catégories de fonctionnaires, et tenir compte des obligations internationales du Maroc, ajoute-t-il.

Aujourd'hui le Maroc aborde la productivité dans le Royaume. L’éditorialiste juge que "notre niveau de productivité est trop bas". 

"C’est probablement ce qui explique aussi l’atout de l’économie marocaine, à savoir le cout bas du facteur du travail", souligne-t-il.

"Mais est-ce vraiment un atout quand on sait qu’un actif marocain produit l’équivalent de 10.000 dollars par an au moment où l’actif allemand par exemple en produit 82.000 ?", se demande-t-il, faisant savoir qu’aujourd’hui, surtout dans les métiers nouveaux et de pointe, la compétitivité mondiale n’est plus fonction du cout de la main d’œuvre, mais de sa productivité et de sa compétence.

Assabah revient sur les revendications des pilotes. L’éditorialiste estime que les revalorisations de salaire revendiquées par les pilotes de ligne marocains sont "excessives", "provocatrices" et "dépassent le plafond du droit légitime à l’amélioration d’une situation sociale".

L’action des pilotes de ligne marocains ne semble pas "innocente", juge-t-il, dénonçant un plan qui vise non seulement à "perturber" le mouvement aérien, mais à "précipiter la faillite" d’une compagnie nationale pour des "objectifs obscurs".

MAP