Maroc. Revue de presse hebdomadaire du 02/06/2018

Samedi 2 Juin 2018

Rabat - Voici les principaux titres développés par la presse hebdomadaire :

*Le Reporter. :

- SM le Roi Mohammed VI a présidé, supervisé personnellement et donné le coup d'envoi, mardi 29 mai à l’aéroport Mohammed V à Casablanca, de l’opération d’acheminement de l’aide humanitaire destinée au peuple palestinien. Cette opération englobe le déploiement d’un hôpital de campagne des Forces armées royales et l’octroi de couverture et d’un lot de médicaments de première nécessité, ainsi que la fourniture d’une aide alimentaire par la Fondation Mohammed V pour la solidarité. L’hôpital, qui sera déployé dans la bande de Gaza, prodiguera des soins aux Palestiniens victimes des évènements récents, ainsi qu’à l’ensemble de la population de la zone.

- Nul ne peut contester qu’au Maroc, la violence en milieu scolaire a atteint des proportions alarmantes et sans précédent. Il semble que l’école, en tant qu’institution sociale, n’est plus en mesure d’accompagner les changements socioéconomiques et culturels que connait le pays. La lutte contre la violence dans les écoles requiert la conjugaison des efforts de l’ensemble des acteurs concernés. Le gouvernement est ainsi appelé à œuvrer pour le renforcement du rôle des associations des parents d’élèves, la promotion des liens de communication et la programmation d’activités sportives et de divertissement au profit des élèves et des enseignants.

*La Vie éco. :

- L’ONEE dessert environ cinq millions de ménages marocains. 80% de ceux-ci ont une facture mensuelle de consommation d’électricité de l’ordre de 75 DH. Cette faiblesse de la consommation est probablement liée au fait que les clients ONEE se recrutent dans le rural et les villes de moyenne importance sur le plan économique. La situation est différente à Casablanca, Rabat, Tanger, Tétouan, alimentés par le privé, ou encore à Marrakech, Fès, Meknès et El Jadida, desservis par les régies publiques. La réforme tarifaire de 2014 devait justement s’accompagner de la mise en place d’une tarification bi-horaire pour permettre aux consommateurs « énergivores » de reporter leur consommation à des plages horaires moins couteuses. D’après le ministère de l’Energie, un projet est en cours d’élaboration pour lancer le comptage bi-horaire, à titre optionnel dans un premier temps.

- Ecosystème aéronautique : le taux d’intégration à fin 2020 porté à 39%. Le taux de 35% initialement prévu sera dépassé avant 2020, si le secteur maintient son rythme de croissance actuel. Le chiffre d’affaires annuel de 2,6 milliards de dollars prévu dans le cadre du contrat-performance peut être atteint par la seule croissance organique du secteur.

*La Nouvelle Tribune. :

- Le secteur immobilier a été très secoué par les conséquences de la crise économique qui a affecté notre pays et tout particulièrement depuis 2014. Les responsabilités des opérateurs ne sont certes pas à écarter et plusieurs sont notamment accusés de la « mal-construction » de nombre de leurs réalisations et projets. Cependant la responsabilité des banques dans cette crise du secteur est "évidente". Elles ont massivement soutenu les promoteurs immobiliers allant jusqu’à utiliser des instruments inédits pour leur « tenir la tête hors de l’eau » comme les ventes à réméré et les dations en paiement, au-delà du rééchelonnement de leurs dettes quand elles sont tombées en difficulté.

- La Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (CIMR) et la Fédération nationale des kinésithérapeutes physiothérapeutes du Maroc (FNKPM) ont signé une convention de partenariat, dont l’objet est de proposer aux kinésithérapeutes physiothérapeutes un produit de couverture retraite adapté à leurs attentes, à travers l’adhésion à l’offre «AL Moustakbal individuel». La signature de cette entente intervient également suite à l’ouverture du régime de la CIMR à l’adhésion individuelle des personnes physiques, notamment les professions libérales et travailleurs indépendants et s’inscrit dans le cadre de la promotion de l’offre Al Moustakbal individuel au niveau national.

*Le Canard libéré. :

- Le Maroc a été porté récemment à la tête de la Fédération internationale du sport scolaire en Afrique lors de sa dernière assemblée générale élective. Le poste est revenu au secrétaire général du ministère de l’éducation nationale Youssef Belqasmi. Le Maroc devient ainsi membre pour un mandat de quatre ans du comité exécutif de cette Fédération qui compte 80 pays membres, dont 20 issus du continent africain.

*Tel Quel. :

- Le groupe parlementaire PAM a saisi le président PJD de la commission des finances à la Chambre des représentants, Abdellah Bouano. Requête du premier groupe de l’opposition : la mise en place d’une mission d’information sur les actuels systèmes de subvention de la farine. Le texte aborde de nombreuses questions. Il s’agit notamment du ciblage des systèmes de soutien aux couches sociales concernées par la subvention et la transparence concernant les critères d’identification des bénéficiaires.

- Le gouvernement doit finaliser ce weekend un projet de loi visant à plafonner les prix des carburants. Le texte doit être présenté au parlement sitôt après, a affirmé le ministre délégué chargé des affaires générales et de la gouvernance Lahcen Daoudi, qui explique que les marges des pétroliers seront plafonnées en prenant en compte les cours du pétrole sur le marché international, ainsi que les coûts de stockage et de distribution.

*Le Temps. : 

-Othman El Ferdaous, secrétaire d’Etat chargé de l’investissement auprès du ministre de l’industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, fonde beaucoup d’espoir sur le Plan d’accélération industrielle et estime que le Maroc sera, en 2025, dans le top 8 des constructeurs automobiles mondiaux. En matière d’emploi et sur la base d’une étude réalisée par le ministère de tutelle, El Ferdaous précise que le plan a permis de créer 500.000 emplois bruts.

- «Le système national d’éducation et de formation se caractérise par les barrières à l’entrée et par le décrochage en cours d’études qui représentent l’un comme l’autre des dimensions de la non équité et de la non qualité du modèle éducatif marocain ». C’est l’une des révélations majeures et frappantes faites par le Conseil supérieur de l’éducation, dans son récent rapport intitulé « une école de justice sociale », rendu public le 16 mai courant. Le document, qui pointe du doigt les diverses injustices sociales que reproduit l’école au Maroc, indique d’emblée que l’école publique marocaine subit les effets des inégalités sociales ».

*Maroc Hebdo. :

- Ali Chaabani, ancien professeur de sociologie à l’université Mohammed V de Rabat, affirme que le boycott de certains produits est une nouvelle forme de protestation au Maroc, signalant qu’elle a été rendu possible avec les moyens qu’offrent les nouvelles technologies (réseaux sociaux). Il précise qu’il faut bien convenir que citoyens ont compris que les anciennes formes de protestation ne donnent pas de résultats. Chaabani fait valoir, par ailleurs, que cette campagne de boycott doit servir de leçon à tout le monde. - Une bonne partie des Marocains ont le sentiment d’avoir dégringolé l’échelle sociale. Ils appartiennent notamment aux classes moyennes. Ce sont ces classes moyennes qui, en grande partie, contribuent au financement de la politique de lutte contre la pauvreté, assurant de ce fait cette stabilité sociale tant désirée. Elles subissent de plein fouet le poids écrasant de toute une panoplie de dépenses dont une grande partie n’est assurée qu’à coup de crédits bancaires de plus en plus lourds et chers. 

*Challenge. :

- Depuis son vote et sa promulgation en février 2010 et ce, au lendemain du discours du Trône de l’été 2008, qui avait placé toute une décennie, celle de 2010-2020, sous le signe de la maitrise de l’avenir énergétique du pays, la loi 13-09 sur les énergies renouvelables, "n’a eu qu’un bilan presque anecdotique" alors qu’elle était censée doter le Royaume d’un arsenal libéral aussi moderne qu’adapté à ses objectifs des plus ambitieux en la matière. C’est dire que malgré son esprit, à priori, favorable à l’investissement privé qui aurait eu pour vertu d’alléger le fardeau pour l’Etat incapable de répondre, à lui tout seul, aux besoins énergétiques grandissants, ce cadre réglementaire "n’a pas eu les résultats escomptés".

- Aujourd’hui, il est du devoir de tous les responsables publics et privés de se considérer comme état responsables du pilotage du navire. Ils doivent mettre le cap vers le renforcement des réformes et oublier, pour longtemps, les guéguerres et les luttes claniques et même les niveaux de la seule rentabilité financière des investissements. La concentration des richesses à cause d’une répartition déséquilibrée entre le capital et le travail a contribué à affaiblir toutes les structures de régulation et d’intermédiation sociale.

*Finance News Hebdo. :

- Lahoussine Aniss, secrétaire général de la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP), relève que, outre les droits traditionnels (information, accès, rectification, opposition, restriction du profilage automatisé servant de base à une décision, etc.), le Règlement général sur la protection des données (RGPD) a introduit de nouveaux droits pour les individus, tels le renforcement des conditions applicables au consentement, notamment celui des enfants, le droit à l’oubli, le droit à la limitation du traitement et le droit à la portabilité des données. Il précise, par ailleurs, que le Maroc a fait le choix d’arrimer son dispositif législatif et réglementaire à l’acquis communautaire de l’UE, et ce, en vue de créer un climat propice à l’intégration de son économie.

- Nezha Lahrichi, professeur universitaire, ancienne présidente de la Smaex et ex-présidente du Conseil national du commerce extérieur rappelle que l’enjeu du taux de change d’un dirham flexible est de rester stable, une stabilité assurée en cas de besoin par les interventions de Bank Al-Maghrib limitée à 20 millions de dollars par jour. Or depuis l’entrée en vigueur de la réforme, on observe une quasi-stabilité du dirham par rapport aux principales devises internationales, ce qui signifie que le risque de volatilité qu’aurait pu induire l’élargissement de la bande de fluctuation ne s’est pas produit jusqu’à présent.

MAP