Maroc. Revue de presse économique hebdomadaire du 17/02/2018

Samedi 17 Février 2018

Rabat - La presse économique hebdomadaire a consacré cette semaine ses gros titres, analyses, dossiers et focus aux établissements de paiement, au nouveau dispositif de l'Autorité marocaine du marché des capitaux pour les entreprises cotées, au prochain mandat de la CGEM, au partenariat entre le Maroc et la Chine et au recouvrement des créances au Maroc. Sous le titre "Etablissements bancaires, chasse ouverte sur le terrain bancaire", "Finances News Hebdo" écrit que les premiers agréments relatifs aux établissements de paiement qui viennent d’être délivrés est une démultiplication des services qui va permettre de promouvoir l’inclusion financière.

Citant la PDG de Wafacash et présidente de l’Association professionnelle des établissements de paiement (APEP), Samira Khamlichi, l’hebdomadaire explique que ce nouveau statut accordé aux cinq sociétés qui viennent d’obtenir leur agrément leur permettra "d’enrichir leur offre en intégrant notamment des services de paiement digitalisés à forte valeur technologique, d’améliorer le taux de bancarisation à travers l’insertion des populations à faibles revenus dans les circuits financiers formels et de réduire considérablement la circulation du cash".

"Avec cette nouveauté, les banques perdent le dernier volet de leur monopole qui est celui de la collecte des dépôts et de la distribution des moyens de paiement généralisés, au profit d’autres émetteurs comme les opérateurs télécoms ou encore des entreprises de transfert de cash", ajoute la publication, citant le PDG de CIH Bank, Ahmed Rahhou. D'autre part, "Finances News Hebdo" revient sur le nouveau dispositif lancé par l’AMMC pour les entreprises cotées, en mettant l’accent sur les modalités relatives aux indicateurs trimestriels à publier par les émetteurs ainsi que l’obligation de publier, dans les 45 jours suivant la clôture de chaque trimestre, un communiqué de presse, dans un journal d’annonces légales et sur le site internet de l’émetteur, contenant certains indicateurs. La publication estime que la qualité de la communication financière est au cœur de ce nouveau dispositif, à travers lequel le site internet de l’émetteur devient ainsi un canal majeur de communication financière, étant, selon l’hebdomadaire, plus adapté pour certaines publications volumineuses et permettant une diffusion rapide et élargie de l’information réglementée.

Son confrère "La Vie Eco" s’intéresse aux grands enjeux du prochain mandat de la CGEM, le mandat de Miriem Bensaleh Chaqroun prenant fin le 12 mai.

"De grands dossiers sont en suspens, notamment le dialogue social, les contrats de formation, la fiscalité, et les dépenses fiscales, les délais de paiement, et le remboursement des crédits de l’Etat au privé, notamment ceux de la TVA", explique l’hebdomadaire citant le patron de Maghreb Industries et ancien vice-président de la CGEM, Hakim Marrakchi.

Aucun candidat ne s’est encore manifesté officiellement et comme d’habitude, l’issue du scrutin dépendra des grands groupes, note la publication, qui précise qu’en réalité, certains candidats de dernière minute s’assurent d’abord du soutien des grands groupes dont le vote est décisif, compte tenu du nombre de leurs entreprises et donc de leurs voix.

De son côté, "Challenge" consacre un dossier au partenariat stratégique entre le Maroc et la Chine dans lequel il souligne que les relations entre les deux pays ont connu ces dernières années un développement notoire.

La publication estime que même si les relations économiques et commerciales n’ont pas encore atteint un niveau qui devrait restructurer le modèle des échanges du Royaume avec l’extérieur, les progrès réalisés finiront par donner un nouvel élan à la relation entre les deux pays, les produits chinois faisant partie des marchandises prisées par le consommateur marocain.

Pour l’hebdomadaire, les prochaines années devraient enregistrer une évolution notable dans le domaine des investissements, des opérateurs chinois, notamment Huwei, Covec, ZTE, China Exim Bank et Bank of China, s’intéressant de plus en plus au Maroc, considérant que la dynamique dans laquelle s’est inscrit le Royaume est un facteur positif pour l’avenir.

Sur un tout autre registre, "Challenge" jette la lumière sur le classement du Maroc en termes de recouvrement des créances suite à l’étude "indice de complexité du recouvrement" de l’assureur-crédit Euler Hermes, dont le Maroc ressort 12e sur 52 pays où le recouvrement des créances est très complexe.

Selon l’étude, c’est au niveau du facteur relatif aux "pratiques locales de paiement" que le Maroc est moins performant, les délais de paiement demeurant longs, tandis qu’au niveau du facteur relatif aux "procédures de recouvrement avant insolvabilité du débiteur", la complexité est moins élevée mais reste importante.

Quant au troisième facteur ayant trait au dispositif des procédures collectives, l’étude relève que le Maroc n’est pas non plus performant, notant qu’à ce niveau, la problématique prend une dimension mondiale, les procédures collectives étant très complexes et pas toujours favorables aux créanciers au niveau de tous les pays.

MAP