Mahjoub El Haiba : Promouvoir la recherche scientifique dans le domaine des droits de l’Homme requiert de programmes pédagogiques appropriés

Samedi 25 Février 2017

Marrakech - La promotion de la recherche scientifique dans le domaine des droits de l’Homme requiert la mise en place de programmes pédagogiques et d'outils didactiques appropriés, a relevé vendredi à Marrakech, le délégué interministériel aux droits de l’Homme, Mahjoub El Haiba.


Mahjoub El Haiba
Mahjoub El Haiba
S’exprimant à l’ouverture de la Conférence internationale sur "l’enseignement de la recherche scientifique dans le domaine des droits de l’Homme", M. El Haiba a souligné que la promotion de la recherche dans le domaine des droits de l’Homme nécessite la mise en place de bibliothèques spécialisées outre l’accompagnement des différentes mutations.

Il a, à cet effet, relevé que l’université doit accompagner les différents développements et mutations que connaissent les nouvelles sociétés en vue d’élaborer des réponses et des solutions adaptées aux contextes et situations posés, mettant l’accent sur la contribution de la pensée scientifique au traitement de plusieurs questions comme le terrorisme, le radicalisme, la violence, l’immigration, la détérioration de l’environnement et des ressources naturelles et la dégradation des droits de l’Homme.

De son côté, le Directeur exécutif de l’Institut de Genève des droits de l’Homme, Nizar Abdelkader, a indiqué que les universités marocaines doivent enseigner les droits de l’Homme comme matière non seulement dans les facultés de droits mais également au niveau des autres spécialités en vue de renforcer la culture des droits de l'Homme et la traduire sur la réalité.

Dans le même cadre, il a noté que les droits de l’Homme ne se limitent pas aux pensées et aux idéologies mais se manifestent dans les différents comportements de la vie quotidienne des individus pour garantir une vie civique et respectueuse.

Quant au représentant de la ministre déléguée auprès du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Houcine Abouchi, il a signalé que l’université pourrait contribuer de manière significative à ancrer les droits de l’Homme dans la société en véhiculant une culture ouverte qui veille à briser les obstacles se dressant aux droits et aux libertés, soulignant l’importance d’intégrer une approche spécialisée pour l’enseignement des droits de l’Homme.

Et d’ajouter que le Maroc s’est inscrit de manière effective dans la consécration des droits et des libertés comme reconnus à l’échelle internationale, notamment à travers l'adoption de la Constitution de 2011.

De son côté, le doyen de la Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales, Youssef El Bouhairi, a relevé que l’enseignement des droits de l’Homme dans les universités marocaines requiert la mise en place d’une stratégie nationale avec des objectifs bien définis et clairs, en collaboration avec le ministère de tutelle, précisant que cette approche doit s’inscrire dans le cadre d’un projet citoyen à l’échelle nationale conformément aux réformes engagées dans le Royaumepour consolider l’édifice démocratique.

Cette rencontre de deux jours vise à mettre en avant les rôles de l’université dans la promotion de la culture des droits de l’Homme et l’accompagnement, la recherche, la production de connaissances et l’échange des compétences.

Il s’agit également de jeter la lumière sur son interaction avec son environnement notamment ses partenaires dont les institutions gouvernementales, les organisations internationales et la société civile.

Organisé par la délégation ministérielle chargée des droits de l’Homme en partenariat avec l’institut de Genève des droits de l’Homme, ce séminaire qui connait la participation de chercheurs, d’experts et d'enseignants dans le domaine des droits de l’Homme, nationaux et internationaux, constitue une occasion pour l’échange des expériences de six pays (le Maroc, la Suède, la France, l’Espagne, l’Autriche et la Jordanie).

Le programme du séminaire s’articule autour de deux ateliers, à savoir "Les currucula et les programmes de l’enseignement universitaire des droits de l’Homme" et "les bonnes pratiques dans le domaine de la coopération et du partenariat entre l’université et les parties concernées par l’enseignement des droits de l’Homme.

MAP