Maghreb. Bulletin économique du 28/01/2019

Lundi 28 Janvier 2019

Tunis - Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a annoncé qu'une campagne promotionnelle, sera lancée à travers le réseau de relations internationales, en vue de faire connaître le climat des affaires et les opportunités d’investissement dans les secteurs prometteurs et innovants.

Ouvrant le 1er forum des technoparks tunisiens, tenu jeudi dernier autour du thème "investir dans l’innovation collaborative", il a ajouté que cette campagne internationale sera organisée en collaboration avec différents organismes en vue de définir une liste comportant 300 entreprises étrangères et lancer des programmes promotionnels spécifiques visant à les attirer pour investir en Tunisie en 2019/ 2020.

Le locataire de la Kasbah a, par ailleurs, souligné que l’expérience des technoparks est la première en termes de partenariat public/privé, et permet de consolider la capacité de l’industrie et de l’économie tunisienne, en matière de recherche et d’innovation.

Le dispositif des technoparks souffre néanmoins de faiblesses, liées notamment au manque de coordination entre les ministères et autres organismes en matière de programmes et de stratégies de recherche et d’innovation.

-. Les Pays Bas alloueront la somme de 50 millions d’euros à la Tunisie en 2019 pour financer des projets agricoles, principalement avec emploi de technologies modernes dans ce secteur.

Le ministre tunisien du Développement et de l’Investissement, Zied Laadhari a fait cette annonce dans une déclaration à la presse au terme de la participation de la délégation officielle tunisienne au Forum économique mondial de Davos.

" Malgré leur superficie limitée, les Pays-Bas réalisent des projets pionniers dans le secteur agricole, grâce au recours à la numérisation et l’investissement dans le développement de la recherche scientifique, le pays étant le deuxième exportateur de produits agricoles dans le monde", a fait-t-il fait savoir.

.- Pour la période 2019/2020, la croissance réelle du PIB de la Tunisie devrait poursuivre le rebond amorcé en 2017 (1,9 %) pour atteindre 2,6 % en 2018, portée par la bonne performance du secteur agricole (+8,7 %) et celle des services marchands (+3,2 %), selon le rapport de la Banque Africaine de Développement(BAD) "Les perspectives économiques en Afrique 2019".

Du côté de la demande globale, l'investissement (+5 %) et les exportations (+2,7 %) devraient s’imposer comme les deux principaux moteurs de croissance de l’économie tunisienne, pour cette année, ajoute le même rapport publié, depuis 2003 en présentant des données clés sur la performance et les perspectives économiques de l’Afrique. 

Sur le plan macroéconomique, une diminution du déficit budgétaire et du compte courant devrait intervenir en 2018 et se poursuivre en 2019 et 2020, précise le document de la BAD. Toutefois, cette décrue devrait être lente à cause de la masse salariale élevée et du caractère structurel du déficit commercial lié à la demande d’importations en augmentation de 16 %, au cours des huit premiers mois de 2018, par rapport à 2017. 

-. La Tunisie a exporté plus de 760 tonnes d'huile d’olive conditionnée sur le marché canadien en seulement deux mois (novembre et décembre 2018), a déclaré le PDG de l’Office National de l’Huile (ONH), Chokri Bayoudh.

"Le canada devient ainsi le plus important marché importateur de l’huile d’olive conditionnée tunisienne, suivi par les USA et la France», a déclaré M. Bayoudh à la presse, précisant que les ventes de l'huile d'olive tunisienne embouteillée a devancé celles des huiles espagnole et italienne sur ce marché.

La Tunisie ambitionne d'exporter plus de 22 mille tonnes d’huile d’olive conditionnée durant la saison oléicole 2018-2019, contre 18700 tonnes exportées au cours de la saison écoulée, ce qui représente une hausse de 17%, en dépit d'une production qui a baissé de plus de la moitié, a-t-il dit.

La production d’huile d’olive est passée de 325 mille tonnes, durant la dernière saison (2017-2018) à seulement 140 000 tonnes actuellement. L'huile d'olive tunisienne est exportée, pour la majorité des quantités en vrac, vers plus de 55 pays à travers le monde. Le principal marché importateur est celui de l'UE (77% des exportations).

Alger -. Les frais d’itinérance ou Roaming de l'utilisation du téléphone mobile seront supprimés entre l'Algérie et la Tunisie, ont annoncé, dimanche à Alger, les ministres de la Poste et des télécommunications des deux pays.

Lors d'un point de presse à l'issue des travaux de la 3ème session du Comité technique mixte algéro-tunisien pour la coopération dans le domaine de la Poste et des TIC, la ministre algérienne Houda-Imane Faraoun a indiqué que "les deux parties ont décidé d'encourager les autorités de régulation des deux pays à inciter les opérateurs de téléphonie mobile à mettre les dispositifs techniques et les négociations commerciales nécessaires pour que leurs échanges soient transparents par rapport aux clients qui voyagent des deux côtés des frontières sans devoir payer plus pour le roaming et d'être obligé d'effectuer un quelconque changement sur leurs appareils téléphoniques".

Pour sa part, le ministre tunisien des télécommunications, Anouar Maarouf, a exprimé "la volonté commune des deux pays de supprimer le Roaming, c’est-à-dire de créer ce qu'on appelle le One Network Area qui permettra aux citoyens des deux côtés de la frontière de se sentir chez eux". Les Algériens et Tunisiens détenteurs d’un forfait voix et data "pourront donc utiliser, à l'avenir, leurs téléphones en Algérie et/ou en Tunisie sans payer de frais supplémentaires", a-t-on expliqué.

Nouakchott -. Un atelier régional de revue à mi-parcours des activités genre du projet régional d’appui au pastoralisme au sahel (PRAPS) a été organisé dans la capitale mauritanienne à l’initiative conjointe du ministère du Développement rural, de la Banque Mondiale et du CILSS.

L’atelier vise à évaluer la prise en compte du genre dans les activités de ce projet et son lien avec ses objectifs de développement, en partageant les expériences réussies de diverses délégations d'Etats membres et en facilitant l'accès des éleveurs et des agriculteurs aux moyens de production et aux marchés, a indiqué le ministère dans un communiqué.

Le projet PRAPS, financé par la Banque mondiale avec la coordination régionale du CILSS, profite à environ deux millions d'éleveurs et d’agriculteurs des pays du Sahel concernés par les interventions du projet, à savoir la Mauritanie, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Tchad.

S’exprimant à cette occasion, le Secrétaire général du ministère du Développement rural, Ahmedou Ould Bouh, a souligné que ce projet est le fruit de la Déclaration de Nouakchott adoptée par les dirigeants des pays du Sahel en 2013, ajoutant que le projet avait réalisé d'importants progrès au cours des trois dernières années en faveur de la question du genre. 

MAP