Luanda: Les Africains du monde répondent présent à la manifestation culturelle de la "Forteresse de São Miguel"

Luanda - Majestueuse dans son tracé parfaitement polygoné, la "Forteresse de São Miguel" a réussi à se métamorphoser en véritable planisphère du continent africain et de sa diaspora en accueillant, mercredi à Luanda, la soirée inaugurale du "Festival des Cultures", organisé dans le cadre de la Biennale de Luanda -Forum panafricain pour la culture de la paix.

Dans cette "Fortaleza" gracieusement penchée sur les hauteurs de la capitale angolaise, c'est dans une ambiance presque intime que les Africains du monde ont répondu à l’appel de la paix, prenant part à cette manifestation culturelle qui n’a pour réelle portée que de sublimer les frontières et démystifier les différences.

Installé confortablement entre les stands égyptien et brésilien et surplombant la baie de Luanda, le Maroc semble avoir bien trouvé sa place, allant jusqu’à s’offrir la visite de ses voisins brésiliens, fascinés par la démonstration de préparation du thé à la menthe et visiblement enchantés par l’expérience gustative qui a suivi.

A l’image de son pays, le généreux Abdelghani Filali Baba n’a pas manqué, de son côté, de satisfaire ceux et celles qui, dans un élan de curiosité bienveillante, se sont tenus en file indienne pour voir leurs prénoms calligraphiés, repartant sourire aux lèvres, ravis de leur expérience, comme Andreska et Catiana, "heureuses de voir leurs noms écrits en anglais et en arabe" dans de "si belles formes et styles".

Se tenant côte à côte, quelque quatorze pays se sont ainsi départagés l’espace d’exposition faisant de leurs stands, tour à tour, la surface polie qui réfléchit l’image de leur pays.

Entre les ateliers de peinture en plein air du stand rwandais, les répliques géantes des bande-dessinées dans l’espace belge, les icônes du stand égyptien et le spectacle de danse des Rwandais, régnait une ambiance paisible et placide, où il n’était à aucun moment, question de compétition et de concurrence, mais plutôt d’hospitalité et d’humanité. 

Le "Festival des Cultures", qui se poursuit jusqu’au 22 septembre, se veut de créer un espace d’échanges entre expressions artistiques et culturelles qui contribuent à la promotion des valeurs africaines de paix et de non-violence, et ce à travers le cinéma et la photographie, la musique, les arts plastiques et visuels, les arts du spectacle, la mode et le design, la poésie, la littérature et la tradition orale, ainsi que les sites du patrimoine et l’artisanat.

Il intervient dans le cadre de la Biennale de Luanda -Forum panafricain pour la culture de la paix- qui vient contribuer directement à la mise en œuvre de l’Objectif du développement durable 16 et 17, soit "Paix, justice et institutions efficaces" et "Partenariats" de l’Agenda 2030 des Nations-unies, et des Aspirations de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

Organisé par le gouvernement angolais, l’Organisation des Nations-unies pour l’Education, la science et la culture (UNESCO) et l’Union africaine, cet événement ambitionne avant tout de faire grandir le Mouvement panafricain en faveur d’une Culture de la paix et de la non-violence, alliant et associant, à cet effet, gouvernements, société civile, communauté artistique et scientifique, secteur privé et organisations internationales.