Les tendances séparatistes fragilisent l'Etat central et le disloquent en entités faibles (Colloque)

Vendredi 2 Mars 2018

Beyrouth - Les tendances séparatistes mènent toujours vers la fragilisation de l'Etat central et à sa fragmentation en entités faibles, ont souligné les participants à un Colloque, organisé mercredi soir à Beyrouth, par l'ambassade du Maroc au Liban.

Le Monde arabe est appelé aujourd'hui, plus que jamais, à lutter contre les inclinations séparatistes et cessesionistes qui risquent de déstabiliser les Etats, semer la zizanie et le terrorisme et profiter au trafic de drogues et d'armes, ont-ils affirmé, lors de ce conclave, initié en coopération avec l'Observatoire d'études géopolitiques de Paris et le Centre de recherches Cidroma (Beyrouth) sous le thème "Les dangers du séparatisme et de la division de l'Etat dans le monde arabe".

Le directeur général de l'Observatoire d'études géopolitiques de Paris, Charles Saint-Prot, a relevé que les propensions séparatistes constituent désormais un danger de taille qui guette les pays arabes, rappelant que le séparatisme s'est toujours posé comme entrave au développement et à la croissance, d'aunat plus qu'il s'agit d'un élément déstabilisateur des Nations.

Dans certains cas, les penchants séparatistes sont instrumentalisés par des régimes arabes à dessein de conférer une légitimité chimérique, "en allusion au régime algérien qui soutient le Front polisario dans le Sahara marocain", a précisé M. Saint-Prot.

De son côté, le professeur du droit international à l'Université Paris Descartes-Sorbonne, Jean-Yves de Cara, a mis en avant les efforts "colossaux" consentis par le Maroc pour renforcer le processus de développement dans ses provinces du sud.

"Le Sahara marocain, auparavant une région dépourvue des nécessités vitales rudimentaires, est doté aujourd'hui, à la faveur des efforts du Royaume, d'infrastructures, de routes, d'aéroports, de structures portuaires, d'établissements de santé, d'institutions d'enseignement, de stations de dessalement et de réseaux d'électricité", a poursuivi l'académicien français.

Ces réalisations, rendues possibles grâce à une "politique de développement durable", visent à répondre aux besoins des populations locales à tous les niveaux, selon M. Cara.

Dans ce sens, le plan d'autonomie sous souveraineté marocaine est la "seule solution idoine pour mettre un terme à ce conflit, reliquat de la guerre froide", a insisté l'intervenant.

Ce plan, a-t-il poursuivi, constitue une "importante opportunité" qui doit être saisie pour mettre un terme définitivement à ce conflit artificiel, du fait qu'il propose une "solution réaliste et crédible à ce différend qui n'a que trop duré".

Pour sa part, la présidente de l'Observatoire d'études géopolitiques de Paris, Zeina el Tibi, a mis en exergue les progrès significatifs enregistrés à tous les niveaux dans le cadre de programmes du développement dans les provinces du sud du Royaume.

Elle a également regretté le fait que l'Algérie joue un rôle principal dans le soutien des manœuvres et la propagation des calomnies qui portent préjudice au Maroc et nuisent à son intégrité territoriale dans les rassemblements et Forums internationaux.

MAP