Les retraits en série de la reconnaissance de la "rasd", un témoignage de la justesse du plan marocain d'autonomie

Jeudi 16 Janvier 2014

Washington - Le dernier retrait en date par la République de Maurice de la reconnaissance de la "rasd" constitue "un témoignage de la justesse politique du plan d'autonomie au Sahara, sous souveraineté marocaine, en tant que solution de compromis garantissant la sécurité de la région, en droite ligne des aspirations des peuples de cette partie du monde à l'intégration et au progrès", ont déclaré à la MAP des spécialistes américains dans les affaires maghrébines et africaines.


"Le monde réalise de plus en plus la justesse et la viabilité du plan marocain d'autonomie au Sahara, une solution à laquelle le Conseil de sécurité des Nations Unis avait appelé de tous ses voeux", a souligné Robert Holley, ancien diplomate américain, en rappelant que cette proposition avait été accueillie "avec enthousiasme par la communauté internationale". Cet expert de la région a également rappelé que lors de la rencontre au sommet entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Président Barack Obama, en novembre dernier à la Maison Blanche, le Chef de l'exécutif US avait saisi cette opportunité "pour mettre en avant les vertus du plan d'autonomie, tout en soulignant clairement que ce soutien avait été exprimé de manière consistante sous trois administrations américaines successives, y compris la sienne". Et de souligner que "le monde est en train de reconnaitre que le plan marocain d'autonomie est bien l'unique règlement permettant d'aller de l'avant et de trouver une issue à ce problème en mettant fin au calvaire qu'endurent les populations séquestrées dans les camps de Tindouf, au sud-ouest de l'Algérie".

"Je suis particulièrement ravi d'apprendre que le gouvernement de la République de Maurice s'est joint au nombre croissant de pays ayant décidé solennellement de retirer leur reconnaissance de la rasd", s'est réjoui l'ancien diplomate américain. Sur la question essentielle de la sécurité régionale, Robert Holley a noté que plusieurs rapports réalisés, ces deux dernières années, par d'éminents experts en la matière mettent en garde contre la situation humanitaire dramatique dans les camps de Tindouf, "devenus un terrain de prédilection des bandes criminelles et des groupes jihadistes opérant dans la région sahélo-saharienne".

"Il n'existe plus aucun doute quant au caractère éminemment explosif et fragile de la situation sécuritaire dans la région", a-t-il mis en garde, en insistant que "la communauté internationale serait bien avisée de rester vigilante et d'accorder une attention tout particulière à cette situation, bien plus qu'elle ne l'a fait jusqu'à présent". Pour cet expert américain de la région, "l'Algérie a tout intérêt à saisir l'opportunité offerte aujourd'hui à cause de la situation sécuritaire prévalant le long de ses frontières pour s'inscrire dans le cadre de la proposition marocaine d'autonomie en vue de la résolution de la question du Sahara", ce qui aidera par ricochet à mettre fin au calvaire des populations parquées dans les camps de Tindouf, devenus un mouroir à ciel ouvert.

Pour sa part, Peter Pham, Directeur de l'Africa Center, relevant de l'Atlantic Council, un prestigieux think tank basé à Washington, les retraits en série de plusieurs pays de leur reconnaissance de la "rasd" est bien "la reconnaissance d'une réalité politique et des droits historiques irréfragables du Royaume du Maroc sur son Sahara". Le dernier retrait en date annoncé officiellement par le gouvernement de la République de Maurice renseigne sur la grande érosion du soutien de la pseudo +rasd+ au sein même de l'Union africaine, en "applaudissant la décision de Port-Louis dans la mesure où elle se conforme aux droits historiques, ainsi qu'à la réalité politique".

"Il est donc grand temps pour l'Union africaine de se départir du déni de cette réalité sachant qu'une majorité écrasante de ses pays membres ne reconnait plus la +rasd+ et qu'il n'est plus acceptable qu'une minorité tienne en otage une telle majorité", a-t-il dit, en mettant en exergue la force de projection du Royaume en Afrique dans les domaines religieux, sécuritaire, économique et humanitaire. A juste titre, "l'écrasante majorité des pays africains sont bien plus intéressés par les apports que le Maroc est en mesure de leur apporter dans ces différents domaines", a fait observer cet expert américain, souvent invité à apporter ses témoignages dans le cadre d'auditions au Congrès.

"Les contributions du Maroc au continent, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ne sont plus à démontrer", a encore affirmé M. Pham, ajoutant qu'"à contrario le polisario et sa collusion avec les groupes jihadistes et les bandes criminelles de tout bord représentent une véritable menace à la sécurité régionale". Les milices des séparatistes, a-t-il rappelé, avait, dans un passé récent, prêté main forte aux groupes armés de Kadhafi pour mater la révolution en Libye.

Et de conclure que "le polisario et le régime algérien se retrouvent aujourd'hui prisonniers de leurs illusions et tiennent de ce fait en otage tout un continent". Le conflit du Sahara dit occidental, rappelle-t-on, est un conflit imposé au Maroc par l'Algérie qui finance et qui héberge sur son territoire à Tindouf le mouvement séparatiste du polisario. Le polisario, soutenu par le pouvoir algérien, revendique la création d'un Etat factice au Maghreb. Cette situation bloque tous les efforts de la communauté internationale pour une intégration économique et sécuritaire régionale.

MAP - Fouad ARIF