Les étapes clés de la normalisation entre Israël et des pays arabes

Mardi 31 Mai 2022

Rappel des étapes de la normalisation entre l'Etat hébreu et des pays arabes depuis septembre 2020, alors qu'Israël et les Emirats arabes unis ont signé mardi un accord "historique" de libre-échange, le premier du genre.



Le 15 septembre 2020, les Emirats arabes unis et Bahreïn signent des accords de normalisation avec Israël, faisant de ces monarchies du Golfe les premiers pays arabes à reconnaître l'Etat hébreu, après l'Egypte en 1979 et la Jordanie en 1994.

Les Palestiniens, qui dénoncent un "coup de poignard dans le dos", accusent les Emirats et Bahreïn d'avoir trahi le "consensus arabe" faisant du règlement du conflit israélo-palestinien la condition préalable à la normalisation des relations avec l'Etat hébreu.

Le 10 décembre, Donald Trump annonce l'engagement du Maroc à normaliser ses relations avec Israël et la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur le territoire disputé du Sahara occidental.

Le 6 janvier 2021, le Soudan signe un accord de normalisation avec Israël et obtient simultanément une aide financière des Etats-Unis, quelques semaines après le retrait de Khartoum de la liste américaine des Etats accusés de financer le terrorisme.

Le 11 mars, les Emirats annoncent la création d'un fonds d'investissement de 10 milliards de dollars (environ 8,3 milliards d'euros) destiné à des secteurs stratégiques en Israël.

La normalisation a déjà permis de nombreux accords dans les domaines du tourisme, de l'aviation et de la finance.

Fin juin, le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid inaugure à Abou Dhabi la première ambassade d'Israël dans le Golfe. En juillet, les Emirats ouvrent à Tel-Aviv leur première ambassade en Israël.

Fin septembre, Yaïr Lapid inaugure l'ambassade de son pays à Bahreïn.

Les Emirats et Bahreïn mènent en novembre leurs premières manoeuvres navales conjointes avec l'Etat hébreu.

Le 24 novembre, le Maroc et Israël concluent un accord sécuritaire lors d'une visite à Rabat du ministre israélien de la Défense Benny Gantz.

L'accord - le premier du genre avec un pays arabe, selon la partie israélienne - va faciliter l'acquisition par le Maroc de technologies de l'industrie militaire d'Israël.

L'Algérie, qui a rompu en août ses relations avec Rabat, s'estime "visée" par la visite du ministre israélien.

Les 12 et 13 décembre, Naftali Bennett effectue la première visite officielle d'un Premier ministre israélien à Abou Dhabi, où il s'entretient avec le prince héritier d'Abou Dhabi et homme fort des Emirats, Mohammed ben Zayed. Celui-ci est devenu président des Emirats, à la mort de son demi-frère en mai 2022.

Fin janvier 2022, c'est au tour du président Isaac Herzog de se rendre aux Emirats.

Début février, Israël signe un "accord de défense" avec Bahreïn, une première dans le Golfe.

Selon le ministre israélien de la Défense, le protocole d'accord couvre les domaines du renseignement, des achats d'équipements et des formations conjointes.

Les 14 et 15, Naftali Bennett rencontre à Bahreïn le roi Hamad ben Issa Al-Khalifa et le prince héritier et Premier ministre Salmane ben Hamad Al-Khalifa, ainsi que des représentants de la communauté juive.

Le 13 mars, un Boeing de Royal Air Maroc décolle de la capitale économique Casablanca pour Tel-Aviv, première liaison commerciale directe au départ du Maroc vers Israël.

Le 23, le ministère marocain de l'Industrie et Israel Aerospace Industries, premier groupe aéronautique public israélien, scellent un accord de coopération.

Le 31 mai, Israël et les Emirats arabes unis signent un accord "historique" de libre-échange, le premier du genre entre l'Etat hébreu et un pays arabe.

Cet accord abolit les barrières douanières pour "96% des produits" échangés entre les deux parties, selon des données officielles israéliennes.

AFP