Le succès diplomatique en trompe l’œil du Maroc de Mohammed VI en Afrique

Mercredi 31 Janvier 2018

Le 30e sommet des dirigeants de l’Union africaine, fin janvier à Addis Abeba, a donné lieu à de nouvelles passe d’armes entre dirigeants algériens et marocains. Les deux pays sont plus que jamais rivaux sur la scène politique et économique africaine que chacun compte conquérir à sa manière. Retour sur un affrontement au long cours.
Les jeunes diplomates de sa Majesté se réjouissent de l’entrée du Maroc au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. « On a gagné ! », s’enthousiasme le sémillant ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. En intégrant cet organe où se prennent les décisions sur les grandes crises continentales, le royaume, qui a fait son retour dans l’UA après 33 ans d’absence, pense désormais pouvoir influer sur le cours de ces conflits, à commencer par celui du Sahara occidental. Rabat souhaite ainsi contrer l’influence du frère ennemi algérien et son pseudo-état lige, la République arabe sahraouie démocratique, reconnu à part entière comme membre de l’UA.
À Addis Abeba, lors de ce 30e sommet de l’institution panafricaine, les Marocains ont une nouvelle fois fait l’étalage de leur savoir-faire en matière de soft power et de communication médiatique : tenue d’un stand sur les 50 dernières années de coopération marocaine en Afrique, organisation de cocktails, dons de bouquets de fleurs aux délégations.
Depuis son retour, l’UA a nommé Mohammed VI « Leader » de la question de la migration. Le souverain chérifien a mené les débats sur la question lors du sommet Union européenne-Union africaine fin novembre à Abidjan. Rabat
Source : https://www.lopinion.fr/edition/international/succ...

Pascal Airault - lopinion