Le label ‘daech’ en déclin – Quel avenir pour le futur ‘califat' virtuel ?

Jeudi 19 Octobre 2017

New Delhi : Selon un général du staff de la planification de défense, de l’armée indienne, daech perdant ses territoires, voit son marketing s’écrouler. Et sa virtualisation, déjà en marche, pourrait en souffrir.


Daech se déterritorialise. Il perd ses repères en Syriak, à Mossoul et à Raqqa. Le groupe terroriste est en train d’être militairement défait, alors que sonnent, dans plusieurs chancelleries internationales, des alarmes sur sa transformation et sur les dangers de genres nouveaux, qu’il représenterait.

Daech a, en effet, été le groupe terroriste le plus innovant. Il s’est inventé un ‘Etat’, dans un territoire qu’il avait conquis. Il s’était doté d’un riche budget, se comptant en milliards de dollars, obtenus de différents trafics : pétrole, esclaves, pièces de musées … 

Daech a aussi innové en inventant le terrorisme low-cost, celui des loups solitaires qui exécutent des attaques meurtrières dans nombreux pays du monde, avec des petites armes ou avec des véhicules béliers.

Et c’est justement ce terrorisme low-cost qui pourrait être désormais, la caractéristique de l’action future de daech. 

Le groupe terroriste, mut en ‘califat virtuel’, embrigadant via le net, des terroristes déconnectés de toutes structures organigrammique. Des loups solitaires radicalisés et lâchés dans leurs milieux domestiques, pour y tuer des innocents ou attaquer des symboles.

UN LABEL EN DECLIN !

Or, indique, le général Ashok K Mehta, membre fondateur du staff de la planification de défense, de l’armée indienne, daech, pour perdurer en tant que califat virtuel, aura un énorme handicap.

En effet, si daech a pu recruter des milliers de radicalisés de part le monde, c’était grâce à son marketing qui faisait du ‘story telling’ de ses ‘succès’ militaires et de ses richesses et des promesses de vies ‘extraordinaires’ qu’il pouvait offrir à ses recrues.

Or, maintenant, avec ses défaites militaires, son incapacité à tenir front face aux assauts des armées russes en Syrie et iraniennes en Irak, daech n’a plus de ‘glorieuses’ histoires à raconter à ses fous.

Son label s’effondre et son marketing aussi. 

DES ACTES DE DÉSESPOIR      

Néanmoins, alerte le général Mehta, qui a signé à ce sujet, une tribune  sur le site d’information indien, 'The Pioneer', daech, très certainement conscient de ce déficit d’image, auquel il fait déjà face, il pourrait, pour ‘redorer’ son label, exécuter des attaques hyper-spectaculaires sur de gros symboles. 

Citant des renseignements israéliens, le général indien indique qu’il y aurait des craintes sérieuses que daech ne cherche à cibler le Vatican, par exemple, pour opérer un gros coup médiatique.


Larbi Amine - LeMag