Le Maroc s’est engagé tôt dans le développement de ses infrastructures pour assurer sa sécurité hydrique

Mercredi 28 Mars 2018

Rabat –  Le Maroc s’est engagé tôt dans le développement de ses infrastructures pour assurer sa sécurité hydrique et a été parmi les premiers pays à adopter une gestion intégrée et participative de ses ressources en eau, a affirmé, mercredi à Rabat, la secrétaire d’État chargée de l’Eau, Charafat Afailal.

S’exprimant lors d’une réunion tenue par la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement à la Chambre des représentants, consacrée à l’examen de l’accès à l’eau potable dans le milieu rural à la lumière des programmes et des projets mis en place par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Mme Afailal a indiqué que l’expérience pionnière et les efforts colossaux réalisés par le Maroc en la matière ont suscité l’intérêt de la communauté internationale, lors du Forum mondial de l’eau organisé au Brésil.

Elle a, dans ce sens, mis l’accent sur les efforts du Maroc en faveur de la généralisation de l’accès à l’eau en vue de garantir sa sécurité hydrique, faisant état de certains dysfonctionnements et contraintes qui vont au-delà de la volonté du gouvernement et des acteurs locaux et qui sont liés essentiellement à la gestion de la problématique de la pénurie d’eau, suite aux changements climatiques.

Elle a expliqué que les contraintes qui empêchent l’approvisionnement en eau sont essentiellement dues aux précipitations irrégulières, aux difficultés géographiques dans le monde rural, à la dispersion des douars et au système de canalisations adopté.

Mme Afailal a, également, mis l’accent sur le programme établi dans l’avenir, qui prend en compte toutes ces données afin d’apporter une réponse à la carence de cette denrée vitale dans certaines régions, particulièrement dans les zones rurales et montagneuses, rappelant à cet égard la création d’une commission rassemblant l’ensemble des intervenants, en vue de se pencher sur l’élaboration d’une stratégie et d’un programme d’urgence pour résoudre la problématique de la pénurie d’eau qu’a connue le Maroc l’été dernier dans certaines régions.

Et d’ajouter que cette commission s’est réunie pendant des mois et a élaboré un programme d’urgence comprenant deux volets, dont le premier revêt un caractère urgent, alors que le deuxième s’étale sur le moyen terme, avec comme but d’accélérer l’investissement dans les infrastructures et de ne pas se limiter aux ressources habituelles.

Le Maroc est tenu de chercher d’autres ressources et de diversifier les sources d’approvisionnement, notamment à travers le dessalement de l’eau de mer et l’investissement dans le traitement des eaux usées, a-t-elle poursuivi.

La secrétaire d’État a, par ailleurs, fait savoir que les réserves en eau au Maroc ont enregistré une amélioration constante, grâce aux dernières précipitations, étant donné que « le taux de remplissage des barrages du Royaume, jusqu’à aujourd’hui, a atteint 64,3pc au niveau national ».

Pour leur part, les députés ont souligné l’importance de la gestion des ressources hydriques, particulièrement dans les zones rurales, vu la valeur de cette denrée vitale, tout en saluant les efforts entrepris par le secrétariat d’État en la matière, ainsi que la stratégie mise en place par l’ONEE en matière de généralisation de l’approvisionnement en eau.

Les parlementaires ont, également, insisté sur la nécessité de conjuguer les efforts pour relever les défis liés essentiellement à la problématique de la pénurie d’eau, qui est devenue « structurelle », appelant à l’élaboration d’une stratégie nationale claire pour le dessalement de l’eau de mer afin de résoudre ce problème et œuvrer à la rationalisation des ressources en eau disponibles.

Ils ont, en outre, évoqué les contraintes liées à l’expropriation qui entravent et retardent l’achèvement des travaux relatifs à la généralisation en eau potable, ainsi que les dysfonctionnements portant sur les systèmes de gestion des installations d’eau, gérés par les associations d’usagers.

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Source : http://mapecology.ma/slider/maroc-sest-engage-tot-...

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