Le Maroc, cet infatigable avocat des causes de l'Afrique

Sur la scène internationale, le Maroc plaide les causes de l'Afrique et mobilise la communauté internationale sur les préoccupations majeures du continent dont il fait partie. 

La défense des causes africaines a été érigée en véritable politique du Maroc dans ses relations internationales depuis l'accession de SM le Roi Mohammed VI au Trône de Ses glorieux ancêtres. Le Souverain a en effet inscrit les intérêts vitaux de l'Afrique et la coopération avec les pays africains au premier rang de l'action diplomatique du Royaume, privilégiant une coopération Sud-Sud solidaire et mutuellement bénéfique.

Car, et comme l'a exprimé le Souverain dans Son discours en février dernier à Abidjan devant le forum économique maroco-ivoirien, l'Afrique n'avait pas tant besoin d'aides humanitaires que de partenariats mutuellement bénéfiques.

L'Afrique, qui dispose d'immenses ressources humaines et naturelles, doit en effet compter sur elle-même pour s'émanciper et régler ses épineux problèmes politiques, économiques et sociaux.

SM le Roi a réaffirmé cette position dans Son discours adressé à la 69ème Assemblée générale de l'ONU, soulignant que "le problème n'est pas inhérent à la nature ou aux aptitudes de l'homme africain, qui a déjà fait la démonstration de sa capacité à donner et à créer, dès lors qu'il trouve les conditions appropriées et qu'il se libère du lourd passif légué par le colonisateur".

De même, ajoute le Souverain, le problème de développement en Afrique "n'est pas lié à la nature de la terre ni au climat, malgré ses rigueurs dans certaines régions. Il est plutôt imputable à une dépendance économique enracinée, et à la faiblesse des soutiens et des sources de financement, ainsi qu'à l'absence d'un modèle de développement durable".

SM le Roi attire encore fois l'attention de la communauté internationale sur le fait que l'assistance apportée aux Etats africains n'est ni un choix facultatif, ni une faveur ou un acte de générosité. C'est plutôt, explique le Souverain, une nécessité, voire un devoir, bien que ce dont les peuples ont besoin en réalité, c'est plutôt une coopération fructueuse, fondée sur le respect mutuel.

Joignant l'acte à la parole, le Maroc pose les fondements d'une coopération mutuellement avantageuse avec les pays africains et d'un partenariat porteur de réelles opportunités d'échanges, de croissance et de progrès pour leurs populations. L'accord stratégique signé entre le Maroc et le Gabon dans le domaine de la production des engrais et leur acheminement vers les pays africains constitue l'un des exemples les plus édifiants de cette coopération Sud-Sud combien bénéfique pour les pays africains. 

Il s'agit effectivement, comme le souligne SM le Roi, d'un arrangement "qui est de nature à conforter le processus de développement, et à garantir la sécurité alimentaire dans le continent, d'autant plus que l'Afrique dispose d'une grande réserve de terres non exploitées, représentant 60 pc des terres en friche à l'échelle mondiale".

C'est aussi un modèle original de coopération entre les pays du Sud, qui met en relief la capacité des Etats à faire avancer l'Afrique, en faisant en sorte qu'elle puisse compter sur elle-même et mettre en valeur les ressources naturelles de ses pays.

Dans ce discours clairvoyant, SM le Roi explique à la communauté internationale la nature des relations qui doivent être tissées avec l'Afrique et le regard que le reste du monde doit porter sur ce continent.

Déjà en 2004, le Souverain avait prononcé un discours historique de la même tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, dans lequel le Souverain a interpelé la communauté internationale sur le devoir de solidarité avec le continent "le plus accablé par les fléaux de la pauvreté, de la famine, de la désertification et de diverses pandémies meurtrières".

Le Maroc montre ainsi le chemin et administre la preuve de sa volonté de bâtir un modèle unique de coopération avec les pays africains, qui se nourrit de relations fraternelles et spirituelles séculaires, d'une solidarité agissante, de partenariats économiques mutuellement bénéfiques et de liens humains et culturels solides.