Le BMU et l’ICARDA créent des asiles à insectes au Maroc

Berlin : L’objectif de cette initiative inédite est de protéger les pollinisateurs.

Joindre l’utile écologiquement à l’utile économiquement. C’est l’objectif très ambitieux d’un projet inédit lancé au Maroc, avec les contributions majeures du BMU (Bundesministerium für Umwelt, Naturschutz und nukleare Sicherheit) le ministère allemand de l'Environnement et de la Sécurité nucléaire et l’ICARDA (le Centre international de recherche agricole dans les zones arides).

Ce projet, qui durera jusqu’à mai 2022, vise à protéger les pollinisateurs. Il s’agit d’offrir à des insectes comme les papillons, les abeilles et même certaines classes de mouches, des environnements de vie leur permettant de vivre et de se reproduire, loin des menaces des pesticides qui risquent, vu leur sur-utilisation dans l’agriculture intensive, de les faire disparaitre.

Les abeilles, les papillons et les mouches jouent un rôle essentiel dans la pollinisation des plantes. Sans eux, les humains auraient du mal à trouver de la nourriture. Environ 75% de nos cultures les plus cultivées dépendent de la pollinisation par les insectes. Ils assurent également la diversité génétique des cultures, ce qui les aide à leur tour à s'adapter au changement climatique.

Ces asiles à insectes créées au Maroc, ont la particularité presque exclusive dans le monde, de joindre deux grandes utilités.

En effet, si des initiatives similaires en Europe ont utilisé des plantations de fleurs sauvages pour que les polinisateurs puissent s’y régénérer, et bien au Maroc, le BMU et l’ICARDA ont crée des exploitations avec des pollinisateurs alternatifs (FAP). Le projet tente d'attirer les pollinisateurs aux prés fleuris. Mais en plantant des cultures avec lesquelles les agriculteurs peuvent gagner leur vie.

Le BMU et l’ICARDA ont consacré un financement de plus de 7 millions de dollars à ce projet, qui sera dupliqué, après le Maroc, dans six autres pays.