La tour CFC sera inaugurée cette année: bilan d'étape de Casablanca Finance City

Lundi 26 Février 2018

Säïd Ibrahimi, CEO de Casablanca Finance City, a dévoilé devant la presse un intéressant point d’étape. Il en ressort que beaucoup a été fait et sans trop de moyens. Beaucoup reste également à faire et cela ne dépend pas de CFC.

L’écosystème CFC est en place. L’écosystème, c’est, avec les flux de capitaux, le cœur d’une place financière.

Jeudi 22 février, Ibrahimi explique (vidéo ci-dessous) que CFC a choisi un modèle proche de Singapour. Une place où il y a des entreprises financières, des services professionnels, des holdings et des sièges régionaux de multinationales.

144 entreprises sont aujourd’hui labellisées CFC, dont 43% viennent d’Europe. Elles couvrent ou ciblent 46 pays africains. Selon la direction de CFC, 74% des investissements marocains en Afrique en 2017 ont été effectués par des entreprises ayant le statut CFC. Cette part représente 3 milliards de dollars, selon une estimation présentée sur la base des chiffres de l’Office des changes.

Si l’on évalue le bilan CFC sur la base de ces chiffres et d’autres encore, le bilan est excellent. Il devance même tous les objectifs. CFC est classée première place financière d’Afrique, devant Maurice et Johannesbourg. Parmi les 144 entreprises, il y a des géants mondiaux comme Lloyd’s, Huawei, Bank of China, Africa 50… Elle joue un rôle de catalyseur des affaires en Afrique…  et de catalyseur des réformes au Maroc.


En septembre prochain, la tour emblématique de CFC sera achevée. Construite sur 27 étages (ci-dessus), par l’architecte américain Thom Mayne, elle accueillera le siège de CFC Authority, les bureaux de la Direction de la supervision bancaire de Bank Al Maghrib, et louera des bureaux au profit de 15 entreprises ayant le statut CFC.
Elle donnera le signal du regroupement de l’écosystème CFC dans les 100 hectares qui lui sont réservés dans l’emplacement de l’ex-aéroport d’Anfa, dont 50 hectares de verdure.
Ce regroupement donnera une existence physique à la place et facilitera les synergies de l’ensemble.

CFC a créé d’ailleurs une société foncière qui va construire 20.000 m2 supplémentaires de bureaux, destinés à la location dans la même zone. L’objectif est d’améliorer l’offre locative pour densifier cette zone au plus vite. Cette foncière est pour le moment filiale à 100% de CFC, son capital sera ouvert à des institutionnels.
CFC a été lancé en 2010, sur décision du Roi Mohammed VI. En 8 ans, beaucoup de chemin a été parcouru, l’équipe est parvenue à aller plus haut, plus loin, plus vite… Mais elle a besoin aujourd’hui de passer un palier si l’on veut préempter de manière durable la fonction de hub financier du continent et de place financière de niveau international.

L’objectif d’une place financière n’est pas seulement de réunir des sociétés dans le même espace, tout en favorisant les synergies et l’agrandissement de la communauté. L’objectif premier reste le flux de capitaux.

CFC manque de moyens. Ses budgets de fonctionnement ou de promotion sont dérisoires par rapport à ceux de ses concurrents. Sur le plan réglementaire, il est également nécessaire que les réformes aillent plus vite pour voir de gros flux de capitaux transiter par le Maroc ou être levés au Maroc. Il y a encore du boulot…
Feuilletez ou téléchargez la présentation de Saïd Ibrahimi en cliquant ici.


Source : https://www.medias24.com/MAROC/ECONOMIE/ECONOMIE/1...