La dépression détériore la mémoire, selon une nouvelle étude de l’UMMSM

Mardi 29 Mai 2018

New York : Les déprimés ont la mémoire qui flanche et un plus petit volume cérébral.


Des chercheurs de la ‘University of Miami Leonard M. Miller School of Medicine – UMMSM’, ont découvert un lien direct qui existerait entre la dépression et la détérioration des capacités cognitives, particulièrement la mémoire, ainsi que des changements structuraux du cerveau, notamment son atrophie.

Ces chercheurs américains de l’UMMSM, estiment que cette découverte, ouvre une perspective encourageante pour le traitement de la dépression qui pourrait  jouer un rôle positif dans la lutte contre le vieillissement cérébral, et d’un autre côté pour avertir qu’une dépression non traitée, peut augmenter le risque de démence.

Pour les besoins de cette étude intitulée ‘Greater depressive symptoms, cognition, and markers of brain aging ’ et publiée dans le site ‘Neurology’, la revue médicale de la ‘American Academy of Neurology’, les chercheurs ont réalisé une expérience observationnelle, consistant à suivre les cas d’un échantillon de 1111 volontaires, durant 5 années. 

Les sujets, tous des adultes sans AVC, étaient suivis de manières constantes. Leur mémoire et leurs capacités de réflexion ont été testées périodiquement, durant les cinq années de l’expérience.

22% des participants ont développé des symptômes de dépression. Chez ce groupe, les chercheurs ont pu observer des signes de détérioration de la mémoire, notamment la mémoire épisodique, qui donne la capacité de se souvenir d'expériences et d'événements spécifiques.


Les chercheurs ont aussi observé chez le groupe des sujets déprimés, des différences dans la structure du cerveau, y compris un plus petit volume cérébral et une augmentation de 55% des risques de petites lésions vasculaires dans le cerveau.

Tout en convenant que cette expérience qui n’a duré que 5 ans, une période jugée courte pour étudier l’évolution longue du cerveau sous l’effet de la dépression, les chercheurs américains indiquent que les résultats obtenus sont déjà très encourageants tant sur les niveaux préventifs que réparateurs.

L’auteure principale de cette étude, la docteure Adina Zeki Al Hazzouri a déclaré à ce propos :

‘’Puisque les symptômes de la dépression peuvent être traités, il peut être possible que le traitement réduise également les problèmes de mémoire et de pensée  à long terme." 

Ahmed Belasri - LeMag