La DGED en Espagne: Noureddine Ziani crie au complot visant le Maroc

Mardi 18 Juin 2019

Noureddine Ziani, expulsé par Madrid en 2013 pour son appartenance supposée à la DGED et Abdellah Boussouf, secrétaire général du Conseil des Marocains de l’étranger (CCME). DR

Après les plaintes de Abdellah Boussouf et du CCME, c’est au tour de Noureddine Ziani, expulsé par Madrid en 2013 pour son appartenance supposée à la DGED, le service du renseignement extérieur marocain de s’activer suite aux révélations du quotidien espagnol El Mundo. Ce dernier avait notamment rendu publiques les conclusions d’une enquête judiciaire sur les dessous d’une affaire mêlant espionnage, financements occultes de mosquées et détournements de fonds reçus par la DGED… 

Lors d’une rencontre avec la presse tenue fin de semaine dernière à Rabat, et dont Libération Maroc a livré le compte-rendu, celui qui avait fondé l’Union des centres culturels islamiques en 2010 avant d’être accusé d’entrisme et de salafisme actif par les autorités espagnoles, explique avoir décidé de sortir de son long silence. « Mais quand on s’attaque directement à l’Etat marocain, là je ne puis garder le silence et je poursuivrai en justice toute personne qui tente de nuire à ma personne et aux institutions de mon pays », a-t-il lancé.

Pour ajouter que derrière ces révélations, « il y a au sein de l’Etat espagnol, des milieux politiques et des services secrets, des groupes hostiles au Maroc », répétant à l’identique les arguments d’Abdellah Boussouf, secrétaire général du CCME. Selon ce qu’avance Ziani, l’article d’El Mundo en est la preuve. En signe de bonne foi, il demande à ce qu’on lui décerne un visa exceptionnel pour qu’il puisse être à disposition des autorités espagnoles, dans le cadre d’un procès équitable. Une attitude qui rappelle celle d’Ahmed Dlimi qui à l’ouverture du procès Ben Barka à Paris en 1966 s’était livré aux Français…

Ziani affirme que son expulsion d’Espagne serait venue en réaction à son refus de collaborer avec les services de renseignement espagnols. « J’ai carrément refusé leur offre et je leur ai dit, en tant que président de l’Union des centres culturels islamiques, que je tenais à collaborer d’une façon officielle comme je le faisais avec les responsables du gouvernement catalan de l’époque », a-t-il prétendu…



Source : https://ledesk.ma/enoff/la-dged-en-espagne-nouredd...

Le Desk