L’affaire de Gdeim Izik ou les manœuvres tactiques face au droit

Jeudi 7 Février 2013

L’affaire de Gdeim Izik, depuis la mise en place des campements par la jeunesse désœuvrée de Laâyoune, en passant par les débordements criminels survenus lors du démantèlement desdits campements, et jusqu’au procès des accusés, constitue un exemple édifiant mettant à jour les procédés manipulatoires caractéristiques du Front Polisario. Il suffit pour cela de confronter, à chaque étape de l’évolution du dossier, les réactions et les positions marocaines à celles des activistes de la junte militaire polisarienne.

En effet, au tout début des évènements, de jeunes marocains, principalement originaires de la ville de Laâyoune, ont dressé un campement, renouant légitimement avec leurs racines nomades, en signe de protestation contre leurs conditions de logement et afin de réclamer des emplois au sein de la fonction publique. Mais, comme l’a rapporté l’envoyé spécial à Laâyoune du quotidien français Le Figaro dans une correspondance publiée le lundi 15 novembre 2010, en plus des manifestants pacifistes, on retrouvait « (…) aussi des bandes de trafiquants équipés de 4x4, et un noyau dur du Polisario », précisant que « Ce sont ces deux derniers groupes qui avaient pris le contrôle du camp », en neutralisant les processus de négociations en cours entre les protestataires et les autorités publiques marocaines, puis en créant une émeute particulièrement violente et meurtrière, dirigée contre les forces de l’ordre marocaines.

Toujours selon le quotidien français précité, du côté marocain, l’opération du démantèlement a été « (…) conduite avec maîtrise (…) et sans l’utilisation d’armes létales ». Cette affirmation fut confirmée par un grand nombre de photographies des faits et de témoignages, dont celui de M. Hany Abdelaziz, alors à la tête de la Mission des Nations Unies pour l’Organisation d’un Référendum au Sahara occidental (MINURSO), qui a déclaré, en citant l’intervention marocaine, qu’ « (…) il n’y a pas eu d’utilisation d’armes létales ». En comparant les bilans des émeutes des autorités marocaines et de la machine propagandiste du Polisario, l’envoyé spécial à Laâyoune du quotidien Le Figaro rapporte, que « Les autorités marocaines, noms à l’appui avancent le chiffre de dix morts parmi les forces de l’ordre et celle de deux civils sahraouis », tandis que « (…) les chiffres du Polisario, qui ont varié tout au long de la semaine, n’ont, eux, toujours pas été étayés ». Et c’est là un exemple flagrant de l’instrumentalisation fallacieuse des faits à des fins politiques et du recours systématique au mensonge auxquels se livre le Polisario.

Il en va de même pour « l’anniversaire » des événements de Gdeim Izik qui se sont déroulés en novembre 2010, puisque le Polisario s’est démené afin de faire croire à l’opinion publique internationale qu’il existe un mouvement politique implanté au Maroc en lien avec l’affaire de Gdeim Izik. Mais sa tentative de désinformation s’est heurtée au fait que les Marocains du sud ne se soient pas montrés réceptifs à leur discours, comme le rapporte un journaliste implanté à Laâyoune, qui confirme que les populations des provinces « (…) n’ont accordé aucune suite aux appels des séparatistes » à semer le trouble. Les forces de l’ordre marocaines ont pendant ce temps assuré la sécurité des populations, les protégeant de quelques malfaiteurs isolés profitant de la situation pour agir.

N’oublions pas la tenue du procès des personnes accusées d’avoir tué et mutilé les cadavres des agents des forces de l’ordre marocaines, tombés lors des événements de Gdeim Izik. En effet, tandis que le Maroc s’affaire à réaffirmer son attachement à l’Etat de droit en faisant strictement appliquer la loi, le Polisario tente désespérément d’instrumentaliser le procès en lui apposant une portée politique qu’il n’a aucunement. De cette manière, loin de nuire au Maroc qui respecte scrupuleusement les règles fondamentales d’une justice indépendante et efficiente, la reprise de ces manœuvres dilatoires par le Polisario est en elle-même un aveu d’impuissance et l’expression d’une certaine forme de déliquescence.


Laila Abderrahmane