L'Algérie confinée au rôle d'agent de circulation des affaires marocaines

Lundi 11 Novembre 2013

L'Algérie confinée au rôle d'agent de circulation des affaires marocaines
Selon le journal électronique algérien Algeria Times, une enveloppe budgétaire conséquente (750 millions de dollars) a été accordée au département algérien des Affaires étrangères, destinée exclusivement à financer des campagnes médiatiques, des conférences internationales et même à motiver des supports médiatiques et payer des acteurs internationaux, afin de mener la vie dure au Maroc et soutenir les séparatistes du Polisario.

Qu’en penser ?... Quelle débauche d’argent et d’énergie pour faire diversion. Tous les moyens sont bons pour continuer à détourner la société algérienne des vrais problèmes qui la minent… Ne parlons pas de l'argent du peuple algérien qui est dilapidé de la sorte. Quelle hypocrisie suprême et ô combien sélective, que de se poser en soi-disant défenseur des libertés  et des droits de l’homme du peuple sahraoui, quand d’autres dans le monde n’ont pas droit à la même sollicitude ! Pourquoi l’Algérie ne mobilise-t-elle  pas autant de moyens en militant pour la liberté du Tibet et Taïwan ? (de peur de la Chine), de la Tchétchénie (de peur de la Russie), des Kurdes (de peur de la Syrie, de la Turquie, de l’Iran et de l’Irak), du Kosovo (de peur de Russie qui soutient la Serbie), des Basques (de peur de l’Espagne), de la Corse (de peur de la France), de Chypre (de peur de la Turquie)…

Pendant ce temps, l’Algérie continue d’alimenter un litige qui lui permet de continuer d’exister, du moins sous la forme actuelle. Celle d’un système incapable de créer sa propre dynamique politique avec l’ensemble de ses forces vives (ou de ce qu’il en reste) pour finalement se contenter de jouer le rôle d’agent de circulation dans les affaires intérieures marocaines. Il siffle quand ça lui déplaît, agite son bâton, demande les papiers…  et n’hésite pas à soudoyer au passage!

Ce ne sont pas 750 malheureux millions de dollars, ni même 7500, qui viendront à bout de 35 millions de Marocains.

Amine MERNISSI