L'Afrique du Sud lance la première Assemblée économique des femmes

Jeudi 7 Octobre 2021

​Johannesburg - En Afrique du Sud, l'autonomisation des femmes doit faire partie intégrante des efforts tendant à parvenir à une croissance égalitaire et inclusive, à créer des emplois et élargir les opportunités économiques pour tous, a affirmé, mercredi, le Président Cyril Ramaphosa.


En plus d'être sous-représentées dans presque tous les secteurs de l'économie, des services sociaux et du secteur informel, les femmes sont pratiquement absentes en tant que propriétaires dans des industries clés comme l'acier, l'énergie, les mines et l'agriculture, a déclaré Ramaphosa lors du lancement de la première Assemblée économique des femmes.

Cette Assemblée est une initiative multipartite visant à promouvoir l'autonomisation et l'inclusion économiques des femmes.

Relevant que le taux de chômage chez les femmes est de près de 37 pour cent, contre 32 pour cent chez les hommes, il a soutenu que ces disparités ne sont pas seulement le produit d'une économie profondément déséquilibrée, mais découlent aussi de l'inégalité entre les sexes dans la société.

«Quarante-deux pour cent des enfants en Afrique du Sud vivent uniquement avec leur mère, contre quatre pour cent qui vivent avec leur père», a-t-il dit, expliquant que le grand fossé dans la responsabilité parentale se traduit par un grand fossé dans les opportunités et les circonstances économiques.

Le chef de l’Etat relève qu’il est tout aussi inquiétant de constater que parmi les raisons invoquées par les enfants âgés de 7 à 18 ans pour ne pas aller à l'école, 17 % des filles ont cité des engagements familiaux, contre seulement 0,3 % des garçons.

Il est donc tout à fait clair que l'autonomisation économique des femmes n'est pas un exercice technique, réalisé simplement en améliorant les politiques et en introduisant des programmes, a-t-il soutenu, arguant que c'est fondamentalement un processus de transformation sociale fondamentale, dans lequel chaque institution, chaque secteur et chaque citoyen doit être impliqué.

Il a estimé que l'autonomisation économique des femmes est l'un des piliers sur lequel doit se baser le Plan stratégique national de lutte contre la violence sexiste et le féminicide. En améliorant la situation économique des femmes, nous réduisons leur vulnérabilité aux abus et à la violence, note-t-il.

MAP