Investissements. Le Sahara en pole position

Mardi 16 Janvier 2018

Le Sahara attire de plus en plus d’investisseurs. Cette région, redynamisée grâce au nouveau modèle de développement, doté de plus de 77 milliards de DH, s’est taillée une part importante du budget mobilisé par les investisseurs privés. Sur les 32,32 milliards de DH approuvés par la Commission des investissements, plus de la moitié sont destinés à la réalisation de projets dans la région de Laâyoune-Sakia El Hamra
Le Sahara attire de plus en plus d’investisseurs. Cette région, redynamisée grâce au nouveau modèle de développement, doté de plus de 77 milliards de DH, s’est taillée une part importante du budget mobilisé par les investisseurs privés. Sur les 32,32 milliards de DH approuvés par la Commission des investissements, plus de la moitié sont destinés à la réalisation de projets dans la région de Laâyoune-Sakia El Hamra
Pour la première réunion de la Commission des investissements en 2018, 48 projets ont été approuvés, avec un budget de 32,32 milliards de DH. Le Sahara arrive en tête des régions ayant attiré le plus de projets. Laâyoune-Sakia El Hamra accapare 53% des investissements, avec près de 17,18 milliards de DH.
Plus de la moitié du budget global des investissements approuvés sont liés à des projets industriels. Ce qui confirme, selon les responsables du département de Moulay Hafid Elalamy, l’orientation de l’économie nationale vers plus d’industrialisation. Reste à en mesurer l’incidence sur la croissance, une bataille qui  n’est pas encore gagnée…
Cette zone sera aussi marquée par le plus grand nombre de création d’emplois, avec 2.815 postes. Les régions qui arrivent en 2e et 3e position ne suscitent pas de surprise. Il s’agit de Casablanca-Settat, avec 16%, soit 5,14 milliards de DH, et de Rabat-Salé-Kenitra, avec 15% des investissements, soit 4,69 milliards. En termes de créations d’emplois, les projets prévus dans ces deux régions permettront de générer respectivement 1.822 et 591 emplois directs.
Globalement, les 48 projets approuvés au niveau national devront permettre la création de 6.190 postes directs et 13.952 emplois indirects, comme l’a expliqué Moulay Hafid Elalamy, ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Investissement, lors d’une conférence tenue mercredi dernier en présence des responsables de la nouvelle Agence de développement des investissements.
Dans les détails, plus de la moitié des investissements approuvés concernent le secteur industriel (59%), soit 18,97 milliards de DH. Il est suivi d’unités de dessalement de l’eau de mer, avec 3,46 milliards et de projets de transport et d’infrastructures avec 10% du montant global des investissements projetés. C’est le secteur industriel qui accapare l’essentiel des créations d’emplois, avec 2.650 postes directs, soit 42,81% du total. La pêche et l’agroalimentaire arrivent en 2e position avec 1.535 emplois directs, suivi du tourisme et loisirs avec 1.249 postes.
Le Sahara attire de plus en plus d’investisseurs. Cette région, redynamisée grâce au nouveau modèle de développement, doté de plus de 77 milliards de DH, s’est taillée une part importante du budget mobilisé par les investisseurs privés. Sur les 32,32 milliards de DH approuvés par la Commission des investissements, plus de la moitié sont destinés à la réalisation de projets dans la région de Laâyoune-Sakia El Hamra
Elalamy, qui a refusé de fournir plus de détails sur les projets et sur les opérateurs qui les portent, a mis l’accent sur les atouts du Maroc en termes d’attraction des investissements. Cela est lié aux «grands chantiers lancés depuis plusieurs années, ayant permis de mettre en place une véritable épine dorsale, favorisant l’implantation des investisseurs», a-t-il dit.
Pour les 48 projets approuvés lors de cette réunion de la Commission des investissements, 85% des investissements sont d’origine marocaine. Parallèlement, 12% du total du budget prévu pour ces projets est le résultat de joint-ventures, qui s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de grands projets dans les secteurs du dessalement de l’eau de mer et des énergies renouvelables.
Le partenariat le plus important dans ce domaine, liant le Maroc et l’Espagne, porte sur 11% du total des investissements. Les 3% restants sont partagés entre des investissements émiratis (2%) et saoudiens (1%).
 Quid des mécanismes de promotion
Après l’opérationnalisation de la nouvelle Agence de développement des investissements, d’autres leviers de promotion et de facilitation sont encore attendus. En tête, la réforme de la Charte d’investissement. Intervenant lors de cette réunion de la Commission des investissements, Saâdeddine El Othmani, chef du gouvernement, a assuré que ses équipes se penchent sur ce dossier. «Ce texte devra être bientôt adopté», a-t-il promis. Il a également mis l’accent sur d’autres documents, en cours d’élaboration, comme la refonte du code de commerce, en vue de simplifier les procédures liées au traitement des contraintes dont souffrent les entreprises… Concernant la réforme des Centres régionaux d’investissement, le chef du gouvernement a tenu jusqu’ici 2 réunions, avec les membres de la Commission en charge de ce dossier. Pour l’instant, il n’a pas dévoilé les principales orientations de cette mise à niveau de ces structures. Mais il s’est engagé à «soumettre au Roi un rapport sur la nouvelle vision dans les délais fixés».

Plus de la moitié du budget global des investissements approuvés sont liés à des projets industriels. Ce qui confirme, selon les responsables du département de Moulay Hafid Elalamy, l’orientation de l’économie nationale vers plus d’industrialisation. Reste à en mesurer l’incidence sur la croissance, une bataille qui  n’est pas encore gagnée…
Plus de la moitié du budget global des investissements approuvés sont liés à des projets industriels. Ce qui confirme, selon les responsables du département de Moulay Hafid Elalamy, l’orientation de l’économie nationale vers plus d’industrialisation. Reste à en mesurer l’incidence sur la croissance, une bataille qui n’est pas encore gagnée…

Mohamed Ali Mrabi - L'Économiste