Indépendantiste, la Catalogne refusait-elle le parapluie sécuritaire maroco-espagnole ?

Paris : Selon un expert français, le travail anti-terroriste des services de sécurité marocains, a énormément et efficacement profiter à l’Espagne, ces dernières années. mais concernant la Catalogne, un facteur politique aurait enrayé cette coopération.

‘’la Catalogne, du fait de son autonomisme revendiqué, avait refusé de participer au pacte national espagnol d'échange d'informations sur le terrorisme islamiste, alors que 30 % des fichés S espagnols vivent en Catalogne.’’

Ainsi a déclaré, l’expert français, Emannuel Dupuy, président de l'Institut prospective & sécurité en Europe (IPSE).

Cité  par le site du journal français, La Nouvelle République, Emannuel Dupuy a affirmé que :

‘’Les services marocains avaient alerté, particulièrement sur des binationaux."

Et se sont justement des binationaux espagnols – marocains qui sont les principaux accusés dans les derniers attentats de Barcelone, qui ont fait 15 morts et une centaine de blessés.

LE BCIJ – UNE INVENTION MAROCAINE A GENERALISER EN EUROPE EN URGENCE 

Emannuel Dupuy a signalé que le Maroc, qui avait été victime du terrorisme en 2003 à Casablanca ou en 2011 à Marrakech, a su apporter la meilleure réponse sécuritaire à ce phénomène.

Il a crée le BCIJ, le Bureau central des investigation judiciaire :

‘’qui regroupe tout le renseignement venant aussi de la criminalité, des trafics, des financements suspects…’’

L’expert français a indiqué, à ce propos, qu’un rapport du parlement français, le rapport Fennec, avait recommandé en 2015, de créer en France, une structure sécuritaire similaire au BCIJ marocain, vu son extrême efficacité :

‘‘ce bureau a empêché une cinquantaine d'attentats, démantelé 300 cellules, fait arrêter et incarcérer plus de 2.000 « revenants » d'Irak ou Syrie.’’

UNE COOPERATION MAROC – FRANCE – ESPAGNE – USA – RUSSIE

L’expert français a appelé, en fin, à créer une alliance antiterroriste élargie, qui engloberait en plus des trois pays de la première ligne: le Maroc, l’Espagne et la France: les USA, dont les navires militaires en méditerranée sont une formidable source de renseignement et la Russie dont les services quadrillent la Syrie et y collectent de précieuses informations.