Immigration clandestine : La route Maroc – Espagne, revient à la mode

Mardi 22 Août 2017

Immigration clandestine : La route Maroc – Espagne, revient à la mode

Paris : Moins attrayante jusque là, que les routes de Grèce et d’Italie, grâce à son éloignement et surtout à l’extrême efficacité de l’action sécuritaire du Maroc, la route Maroc – Espagne surgit, ces derniers mois, comme un nouveau passage préféré des clandestins vers l’Europe.

Les migrants clandestins sont-ils en train d’abandonner les routes hyper-meurtrières de l’Est-méditerranée, Grèce et l’Italie, pour se tourner vers l’extrême ouest : Maroc et Espagne ?

Selon des statistiques de l’organisme onusien, l’organisation internationales pour les migrations – OIM, l’année 2017, connait une nette croissance des flux d’immigration clandestine, vers la route Maroc – Espagne.

UNE ROUTE DE PLUS EN PLUS MEURTRIÈRE

Ainsi, entre 2016 et 2017, les chiffres sur cette route Maroco-espagnole, ont bondi phénoménalement.

Le nombre de clandestins ayant réussi à arriver en Espagne soit par voie maritime, à partir des côtes marocaines. ou par voie terrestre à travers les frontières des deux villes occupées, Sebta (Ceuta) et Mellillia (Mellilla), est passé de 2476 en 2016 à plus de 8385 jusqu’au 16 août 2017.

Le nombre de morts sur cette route, lui aussi a énormément cru, passant de 107 en 2016 à 121 jusqu’au 16 août 2017.


SONNETTE D’ALARME

‘’Ces flux sont toujours gérables.’’

Ainsi a déclaré  Rosa Otero, porte-parole adjoint de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Selon elle, cet accroissement des flux de clandestins, sur la route occidentale de la méditerranée, Maroc – Espagne, est encore gérable. comparé aux flots ininterrompus, se déversant sur l’Italie et la Grèce.

Néanmoins, cela devrait sonner comme une alarme au Maroc et en Espagne. car les flux y iront s’agrandissant. et s’en suivrait des catastrophes humanitaires. si des infrastructures et des mesures dédiées n'y sont pas mises en œuvres immédiatement.

La représentante du HCR  a souligné, en fin, que les clandestins qui empruntent de plus en plus la route Maroc – Espagne, sont essentiellement des algériens, des ouest-africains, des syriens et bien évidement quelques marocains qui arrivent à s'introduire aussi dans les flux.


Larbi Amine - LeMag