Harvard’s CID : Le Maroc aura la 39e croissance du PIB au monde en 2026

Mardi 29 Mai 2018

New York : Le royaume accusera un retard considérable, comparé à d’autres pays africains, notamment ceux du bloc Est du continent.


Les pays qui diversifient leurs économies vers des secteurs plus complexes et plus technologiques, sont ceux qui connaîtront la croissance économique, la plus rapide, au cours de la prochaine décennie.

Selon une nouvelle étude  produite par des chercheurs américains du ‘Center for International Development – CID', de l'Université Harvard, les plus grands taux de croissances économiques à l’horizon 2026, devront être réalisés par de nouveaux pays émergents, dont une majorité se situe en Afrique.

Ainsi, si la plus forte croissance du PIB au monde en 2026, sera observée en Inde, les 2e, 3e et 4e places mondiales, seront respectivement occupées par l’Ouganda, l’Egypte et la Tanzanie, reléguant ainsi, au niveau continental, le Maroc à un rôle de petit acteur.

LE MAROC, UN PETIT ACTEUR AFRICAIN   

Selon les projections du Harvard’s CID, la croissance économique du Maroc en 2026, ne dépasserait pas sa moyenne actuelle. Elle serait alors de l’ordre de 4.54%.


Avec un tel taux, le royaume devrait occuper la 39e place mondiale, loin derrière l’Egypte et ses 6.63%, le Mali, 9e mondial avec 5.89%, le Sénégal 13e mondial avec 5.7%, la Tunisie 16e mondiale (1e au Maghreb) avec 5.49% ou le Mozambique 20e mondial avec 5.13%.

Au niveau du Maghreb, le royaume atterrit 2e derrière la Tunisie et devant la Mauritanie, 65e mondiale avec 3.8% et l’Algérie, 103e mondiale avec  3.08%.

UNE NOUVELLE CONFIGURATION DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE

Les économies des pays les plus riches, continueront à dépendre de leurs capacités à innover dans de nouveaux concepts technologiques, ce qui limiterait la rapidité de leur croissance.

Par contre, indique le Harvard’s CID, les pays en voie de développement, notamment les pays africains et plus particulièrement ceux du bloc Est du continent, verront leur croissance économique accélérer considérablement, non pas parce qu’ils inventent de nouvelles technologies, mais parce que

‘’Ils adaptent chez eux des technologies existantes. Ces pays à la croissance la plus rapide, ne produisent pas de nouveaux produits qui n'existent pas à l'échelle mondiale; ils introduisent plutôt des produits existants dans de nouvelles chaînes de valeurs locales.’’  

Le monde de demain appartiendra aux pays qui ont diversifié leurs économies vers des secteurs plus complexes. Ceux où la main d’œuvre migre des secteurs primaires (agriculture, mines..) vers des secteurs manufacturiers et où les paniers d'exportations seront de plus en plus diversifiés.


Adam Sfali - LeMag