Forbes : Le Maroc, une économie dominante en Afrique du nord .. Mais !!

Le Maroc, en matière de qualité de l’environnement des affaires et d’attractivité des investisseurs étrangers, fait nettement mieux en Afrique du nord,  qu’une Tunisie qui revient de loin, mieux qu’une Egypte stagnant en dépit de ses débuts de réformes gouvernementales, mieux qu’une Mauritanie paralysée par sa bureaucratie lente, son système bancaire faible à inexistant et son infrastructure limitée. Il fait mieux, en fin, qu’une Algérie minée par la corruption de son élite dirigeante, vieillissante et incompétente, qui ne réussit nullement à réformer l'économie, afin de la diversifier et l’affranchir de sa dépendance historique vis-à-vis des revenus pétroliers et gaziers.

Ainsi a indiqué le magazine américain, Forbes, dans une tribune  signée par son reporter économique, Dominic Dudley, et consacrée aux environnements des affaires dans 21 pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient.        

Le magazine new-yorkais a récapitulé, pour chaque pays de cette zone, du Maroc à l’Iran, en passant par Israël et les richissimes états pétroliers du Golfe, les qualités et les défauts de leurs économies, de leurs environnements des affaires et de leurs degrés d’attractivité pour les IDE.

Selon Forbes, Israël est performante. Les pays du Golfe, avec leurs pétrodollars, arrivent à acheter les expertises et les savoirs-faires étrangers, qui leur permettent de mieux organiser leurs économies.

Mais en Afrique du Nord, la situation est certainement la plus vraie et la plus illustrative des réelles capacités d’évolution, puisque à l’exception de l’Algérie et de la Libye, riches toutes les deux en hydrocarbures, les autres pays n’ont que les bras et les intelligences de leurs peuples pour se bâtir.

LE MAROC EMERGENT

Ainsi, explique Forbes, il est fort de constater qu’un seul pays de cette région, est en phase d’émerger réellement et sérieusement, de s’éloigner et de se distinguer, de mieux en mieux, de ces voisins. C‘est le Maroc. 

C’est l’économie dominante en Afrique du nord, écrit le magazine américain. Ces qualités sont certaines et font de bons résultats notamment en permettant une attractivité grandissante des IDE, spécialement français et espagnols.

MAIS !!!

Or, souligne Forbes, si au Maroc, les investisseurs jouissent d’avantages importants comme la sécurité, la sécurité juridique, les incitations fiscales et certaines facilités administratives comme l’obtention des permis de construire, ils y persistent des problèmes conjoncturels.

L’attractivité de l’économie marocaine est toujours handicapée par l’épineuse question du ravitaillement en énergies, notamment l’électricité qui reste, selon Forbes, une sérieuse source d’inquiétudes pour les investisseurs.

Demeure aussi au Maroc, un problème d’obtention des crédits et de résolution des difficultés liées aux affaires d'insolvabilité.

En fin, Forbes conclut que l’attractivité des investisseurs dans la zone MENA, nécessite, pour son amélioration, la conduite de réformes économiques mais sans omettre que seules des réformes politiques et de gouvernance, pourraient structurellement développer l’environnement des affaires dans cette région.