Faut-il abolir les élections ?
Bruxelles : La démocratie est en mauvaise santé. Et le plus grand symptôme de sa maladie, se trouve être son mécanisme principal de fonctionnement : les élections.
On élit des xénophobes en occident. des fanatiques religieux en Afrique du nord et Moyen-Orient. On élit des oligarques. Des bourgeois motivé plus par leurs intérêts financiers, que par aucune autre considération de l’ordre de l’intérêt public.
La démocratie électorale sensée donner le pouvoir de décision au peuple, tourne mal. elle devient l’outil d’asservissement de ce peuple. et de détournement du pouvoir on y installant les dépositaires d’intérêts privés ou illégitimes.
Ainsi plaide l’écrivain, historien et archéologue belge, David Van Reybrouck, dans son livre, ‘Against Elections: The Case for Democracy ’, sorti aux éditions ‘the Bodley Head’.
ABOLIR LA DÉMOCRATIE ÉLECTORALE
L’écrivain porte, dans son livre, la thèse suivante : La démocratie électorale est malade. Elle aggrave les maux des sociétés, qu’elle est sensée régentée pour le bien de tous. Pour cela, il faut l’abolir. et passer à autre chose.
Cet autre chose, David Van Reybrouck, en historien et archéologue, l’imagine en un retour à un ancien remède : La démocratie athénienne.
Selon lui, il faut revenir au fondement de fonctionnement de la démocratie à sa naissance.
TIRAGE AU SORT
Des temps des premiers ‘démocrates’, en Grèce antique, on tirait au sort, parmi tous les citoyens, des individus qui seraient chargés d’exécuter une tache donnée. Et dont la mission se termine à son achèvement.
Il n’y avait pas de mandat chronologique, ni de possibilité de constitution d’une élite sociale, qui imposerait au reste du peuple, ses intérêts et ses privilèges, sous la couverture morale d’une élection.
Pour les avis technocratiques nécessaire au fonctionnement du service public, l’écrivain propose le bénévolat.
Selon lui, cette démocratie athénienne pourrait aujourd’hui mieux réussir. car dit-il, la technologie, les moyens de communication et d’accès au savoir, permettent aux citoyens d’être mieux informés et donc, selon lui, d’être plus aptes à gérer eux mêmes les affaires, de leurs sociétés.
DÉMOCRATIE POPULAIRE
David Van Reybrouck conclut que le remède radical pour la démocratie électorale malade, est l’instauration d’une démocratie populaire.
Un pouvoir horizontal diffus. en vertu duquel, et par le biais d’une simple loterie, des citoyens sont tirés au sort, pour s’occuper, jusqu’à son achèvement, d’une tache.
Plus de partis politiques. Plus de mandats chronologiques qui impose aux peuples des gouvernants non populaires. Plus de classe politique baignant dans les avantages illégitimes, les passe-droits et la corruption. Plus de bourgeoisie supérieure qui s’impose aux peuples comme le faisaient jadis, l’aristocratie du sang et de l’épée.