FACE À L’AVALANCHE DE REVERS QU’ELLE A ESSUYÉS EN ESPAGNE, ALGER MOBILISE SON “DIPLOMATE-AGENT” À L’UA, SMAÏL CHERGUI, POUR «RAMEUTER» CONTRE LE MAROC

Mercredi 3 Juin 2020

«Un échange fructueux avec son excellence Cristina Gallach, Secrétaire d’État aux Affaires extérieures de l’Espagne. Nous avons procédé à une analyse des situations au Sahel, Libye, Corne de l’Afrique et au Sahara occidental. Ravi du soutien continu de l’Espagne à l’UA».  Tel est le message posté par le commissaire algérien à la Paix et à la sécurité, Smaïl Chergui, sur son compte officiel Twitter, le 1er juin 2020.

Ce supposé “échange fructueux”, qu’une certaine presse algéro-séparatiste fait aujourd’hui mousser via ses colonnes glauques, intervient sur fond (vous verrez plus loin) de développements constructifs remarquables dans la position du nouveau gouvernement espagnol à dominance socialiste, sur la question du Sahara marocain. Il donne le ton d’une nouvelle contre-offensive algérienne chez le nouveau gouvernement espagnol présidé par le socialiste Pedro Sanchez, qui s’est jusqu’ici démarqué de ses prédécesseurs par un travail courageux de clarification sur la question du Sahara marocain, depuis son mémorable discours, en septembre 2019, devant l’Assemblée générale de l’ONU, quand il a ouvertement appuyé, au nom de l’État espagnol, le leadership de l’ONU sur le traitement du dossier saharien, envers et contre Alger, qui a toujours cherché à faire endosser à l’Union africaine un quelconque rôle dans cette affaire.

Le signal envoyé par le nouveau maître de l’Exécutif espagnol n’était que le prélude à une avalanche de camouflets tous aussi cinglants les uns que les autres infligés au tandem-algéro-séparatiste.

Ce qui fait courir Alger en Espagne…

Dimanche 23 février 2020, la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, était montée au créneau pour démasquer et démonter une grossière manoeuvre orchestrée dans les bureaux glauques du renseignement algérien, à l’origine d’une rencontre savamment orchestrée entre le Secrétaire d’État espagnol aux affaires sociales, Nacho Alvare, membre du parti d’extrême-gauche, Podemos (pro-polisario), et une prétendue «ministre sahraouie des affaires sociales et de la promotion de la femme», la dénommée Souilla Birouk, dont les photos ont été instrumentalisées par la machine de propagande algéro-séparatiste pour faire croire à «un changement de position» du côté espagnol sur la question du Sahara.

Réponse du berger à la bergère. «L’Espagne ne reconnait pas la République arabe sahraouie démocratique (RASD)», avait asséné la MAE espagnole, en recardant son collègue Podemos, Nacho Alvare.

Une basse manoeuvre algérienne a donc été déjouée par la MAE espagnole Arancha Gonzalez Laya, à la faveur d’une nouvelle politique espagnole plus autonome par rapport à Alger, qui avait souvent utilisé en véritable maître-chanteur, «l’arme du gaz» pour tenter de rallier l’Espagne à la thèse chimérique du front séparatiste du polisario.

Or, il s’est trouvé qu’Alger a été dernièrement détrônée par les États-Unis, pour devenir, selon l’institut espagnol chargé de la gestion des réserves d’hydrocarbures, CORES, le premier fournisseur de gaz à l’Espagne.

On comprend mieux pourquoi le MAE algérien, Sabri Boukadoum, avait décliné une première visite de son homologue espagnole, Arancha Gonzalez Laya, en mars 2020. Cette volteface algérienne tenait lieu d’une tentative de représailles contre la cheffe de la diplomatie espagnole, après avoir clarifié la position de son pays, en affirmant ne pas reconnaître la chimérique «rasd».

Mais passons, car pas plus tard que le 25 mai 2020, à l’occasion de la Journée de l’Afrique, la MAE espagnole a donné une nouvelle réplique en supprimant le fanion de la pseudo-«rasd» de la carte de l’Afrique, comme l’illustre une photo accompagnant son message à l’Afrique posté sur son compte officiel Twitter.

Ce n’est pas encore fini. Pas plus tard qu’hier mardi 2 juin 2020, la Cour suprême espagnole a infligé un nouveau coup dur aux séparatistes en interdisant l’usage de leur fanion dans la sphère publique espagnole.

C’est dans ce contexte qu’est donc survenu «l’échange fructueux» évoqué par le dénommé Smaïl Chergui, commissaire algérien de la commission Paix et sécurité de l’Union africaine, avec la Secrétaire d’État espagnole aux Affaires extérieures, Cristina Gallach

Maroc-Espagne-Afrique, quand Alger pêche en eaux troubles

Remarquez que c’est avec Secrétaire d’État espagnole aux Affaires extérieures, Cristina Gallach, que le commissaire algérien à l’UA a été nouer cet «échange fructueux», et non avec la MAE espagnole,  Arancha Gonzalez Laya. Pourquoi ce diplomate-agent, rompu à la manipulation et aux fourberies, autant que ses maîtres galonnés, a-t-il court-circuité la supérieure hiérarchique de Cristina Gallach, en l’occurrence Arancha Gonzalez Laya, pour tenter de lui soutirer prétendu «soutien continu de l’Espagne à l’UA»?!!

Il est clair que ledit commissaire de la plus importante commission de l’UA, -dont le budget faramineux a souvent été détourné au profit des “copains et coquins”-, n’a jamais apporté la moindre solution aux conflits qui déchirent l’Afrique, à plus forte raison celui inventé de toutes pièces par le régime de son pays, autour du Sahara marocain.

De quel droit le dénommé Smail Chergui, davantage occupé à servir l’agenda anti-marocain de son pays que celui de la paix en Afrique, comme le démontre une enquête diligentée à son encontre en 2018 pour discrimination sexiste au sein de (sa) commission, se permet-il alors d’utiliser l’Union africaine pour tenter cette nouvelle action anti-marocaine auprès de la Secrétaire d’État espagnole, Cristina Gallach?

Il est clair aussi que cette manoeuvre en annonce d’autres bien plus sordides, quand on sait que la sortie du dénommé Smaïl Chergui a coïncidé avec la présidence algérienne de la Commission Paix et sécurité, qui a débuté le 1er juin 2020.

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M'hamed Hamrouch