Expert américain: Et si le trio, Maroc, Soudan, Egypte, nourrissait le monde arabe

Jeudi 21 Septembre 2017

New York : Selon l’institut washingtonien, IFPRI, le monde arabe risque, à l’horizon 2050, une grave crise alimentaire et une exposition, hyper-fragilisant, aux aléas des marchés internationaux de l’alimentation. Une solution en interne, devrait être absolument inventée.

Expert américain: Et si le trio, Maroc, Soudan, Egypte, nourrissait le monde arabe

Le monde arabe risque-t-il la famine dans les prochaines années?

Selon Perry Cammack, expert américain, spécialiste de politique internationale, la réponse à cette question, et au regard des indices actuels, serait oui.

Dans une note d’analyse, intitulée ‘Food for Thought ’ et publiée sur le site du Think Tank US , Carnegie MEC, Perry Cammack a indiqué que le monde arabe traine une suite de facteurs handicapant, qui affectent dangereusement ses capacités actuelles et futures, à s’assurer sa sécurité alimentaire.

Comptant pour la région la plus sèche de la planète, le monde arabe aggrave aussi son cas, par un sous-développement chronique détériorant ses rendements agricoles, par des instabilités politiques empêchant toute activité économique compensatoire et par une démographie explosive.

Bref, le monde arabe à chaque année, plus de bouches à nourrir, moins d’eau disponible et moins de récoltes domestiques.

LA SOLUTION  

Selon Perry Cammack, les pays arabes doivent œuvrer ensemble à réduire, voire effacer leur dépendance aux aléas des marchés internationaux de l’alimentation.

Une solution régionale se doit d’être inventée.

L’expert américain, souligne que trois pays arabes possèdent de vrais potentiels pour s’ériger en greniers du monde arabe.

Le Maroc, l’Egypte et le Soudan, forment, selon le politologue américain, un trio d’espoir, pour que les arabes puissent manger à leur faim, dans des conditions éco-politiques soutenables.

Le royaume en plus des deux autres mastodontes afro-arabes, le Soudan et l’Egypte, sont actuellement, selon la FAO, les trois pays les moins dépendants des importations, pour leur ravitaillement en céréales : 18% au Soudan et 42% au Maroc et en Egypte.

Partout ailleurs dans le monde arabe, cette dépendance caracole à des taux de 100, 90 ou 70%.
 
Avec des programmes financés par les riches pétromonarchies du Golfe , pour l’amélioration des rendements agricoles et des économies d’eau, ces trois pays peuvent, à l’avenir, assurer la sécurité alimentaire de tout le monde arabe, conclut l’expert américain.


Larbi Amine - LeMag