Etude : Lisons à voix haute !!

Jeudi 14 Décembre 2017

New York : Lire à voix haute serait une excellente gymnastique cérébrale et un efficace outil d’amélioration de mémoire.
Il existe une théorie scientifique nouvelle qui s’appelle ‘l’effet de l’auto-production’.


Selon cette théorie, la mémoire de l’Homme retient plus facilement les textes lu par lui, à voix haute. Plus que ceux lu silencieusement, ou écouté passivement à partir d’un enregistrement audio, ou prononcés par autrui.

Cette théorie de ‘l’effet de l’auto-production’ est le sujet d’une nouvelle étude psychologique produite par des scientifiques canadiens, de l’université de  Waterloo au Canada : Le Pr Colin M. MacLeod et Dr Noah Forrin.

Dans leur étude intitulée ‘This time it's personal: the memory benefit of hearing oneself ’, et publiée dans la revue scientifique américaine, ‘Memory’, les deux chercheurs canadiens ont indiqué que pour améliorer sa mémoire et revigorer ses capacité neuro-cerbro-cognitives, il vaudrait mieux s’adonner à un exercice bien spécial : la lecture, mais à voix haute.

Ce processus favorise, selon eux, un effet sur le cerveau et la mémoire, appelé ‘l’effet de l’auto-production’.

L’auto-production, selon eux, c'est-à-dire, produire vocalement et cognitivement, des mots, pour les rendre plus faciles à stocker dans la mémoire.

En des termes plus compliqués, ajoutent-ils, lire à voix haute c’est pratiquer : 

‘’la combinaison d'une action motrice (parler à voix haute), et d’une action cognitive, qui est l’auto-référencement et l'encodage d’information, en vue de favoriser leur stockage à long terme dans la mémoire.’’

Ces processus, expliquent les deux chercheurs canadiens, sont gérés par des régions cérébrales spécifiques et discrètes, ce qui peut aider à améliorer le fonctionnement cérébral, notamment pour les personnes âgées, qui risquent plus que les autres, des détériorations de ces fonctions. 


Les chercheurs ont divisé 95 volontaires en quatre groupes: des lecteurs silencieux; des auditeurs de quelqu'un d'autre; ceux qui ont lu des textes à haute voix et ceux qui ont écouté un enregistrement d'eux-mêmes, lisant à haute voix. 

Les résultats de cette expérience ont ainsi révélé que les sujets qui lisaient à haute voix avaient une mémoire plus efficace que ceux qui écoutaient leurs propres enregistrements. Ces derniers ont mémorisé plus efficacement que ceux qui ont entendu lire d’autres personnes et plus encore que ceux qui ont lu leur textes silencieusement.

Les chercheurs ont conclu que c’est là, l’amorce d’une étude plus approfondie sur l’effet de la lecture à voix haute sur la mémoire et sur les capacités neurocognitives. Signalant au passage qu’en tant que technique basique d’amélioration de la mémoire, la lecture à voix haute peut être associée à l’écriture, pour avoir des résultats plus rapides.


Ahmed Belasri - LeMag