Etude : Invention d’un implant vaginal antisida

Lundi 14 Mai 2018

New York : L’idée est inspirée des cas de prostituées africaines qui ne contractent jamais le virus du VIH, même en ayant des rapports sexuels non protégés, avec des clients séropositifs.


Un implant vaginal qui protégerait les femmes du Sida. C’est l’invention issue d’une recherche réalisée par une équipe multinationale de scientifiques, des universités de Waterloo et de Manitoba au Canada et de l’université de Nairobi au Kenya.

Les résultats de cette recherche, sont publiés sous forme de rapport intitulé ‘Implant delivering hydroxychloroquine attenuates vaginal T lymphocyte activation and inflammation’, dans le site de la revue scientifique américaine, ‘Journal of Controlled Release’.

PROTECTION INTELLIGENTE

Les chercheurs canadiens et kenyans se sont inspirés des cas de certaines femmes africaines qui possèdent, comme, une protection naturelle contre le sida. 

Ce phénomène avait été observé chez des prostitués kenyanes qui ne contractent jamais le virus du HIV, même qu’and elles ont des rapports sexuels non protégés, avec des clients séropositifs.

Les scientifiques ont alors cherché la raison d’un tel fait, pour découvrir que ce phénomène est dû à une caractéristique immunitaire particulière chez ces femmes :

‘‘Lorsque le VIH entre dans un organisme, il vise d’abord des cellules du système immunitaire, appelées les lymphocytes T, qui sont lancées pour le  combattre. Ces lymphocytes T se trouvent souvent être les premières victimes du VIH qui les contamine, ce qui lui permet de se reproduire. Ainsi se lance le processus d'infection. Mais si ces lymphocytes T ne vont pas affronter le virus à son arrivée, ce dernier ne peut pas se reproduire et l'infection n'est pas transmise.’’

Les chercheurs canadiens ont alors inventé un implant vaginal qui délivre une substance chimique qui endort ces lymphocytes T.

Cette substance s’appelle l'hydroxychloroquine. Il s’agit initialement d’une molécule anti-paludisme qui lorsqu’elle est absorbée par le vagin, elle empêche le VIH d’entrer en contact avec les lymphocytes T,  ce qui réduit sa capacité à se reproduire dans l’organisme.

Cet implant est encore à l’état expérimental. Il devrait passer par de longues périodes de validations scientifiques et réglementaires internationales, avant d’être accessible au public.


Ahmed Belasri - LeMag