Etude : Dormir moins de 8 heures par nuit, rend négativiste

Mercredi 10 Janvier 2018

New York : Les personnes qui dorment moins de 8 heures par nuit, sont plus susceptibles de souffrir de persistance obsessionnelle des pensées négatives.


Voir le monde laid, la vie en noir, être pessimiste, profondément triste,  ininterrompument inquiet, être anxieux, angoissé et en colère contre tout le monde et pour tout et n’importe quoi … être déprimé, voici quelques symptôme d’un négativisme maladif que peut causer le manque de sommeil.

Selon une nouvelle étude américaine, produite par des chercheurs en psychologie de la ‘Binghamton University’ à New York, le manque de sommeil, peut avoir des effets négatifs, non soupçonnés jusqu’à aujourd’hui, détériorant gravant la santé psychique et la qualité de la vie en famille, en société et au travail. 

Meredith Coles, professeure de psychologie à l'Université de Binghamton, et son assistant Jacob Nota, diplômé de la même université, ont collaboré pour mener une expérience permettant d’évaluer, chez un groupe de volontaires, la corrélation entre le sommeil (qualité et durée) et la survenue des pensées négatives répétitives, comme par exemple l’inquiétude et la rumination. 

Les participants à la recherche ont été exposés à différentes images destinées à déclencher chez eux, des réponses émotionnelles, et les chercheurs ont suivi leurs réactions à travers leurs mouvements oculaires. 


Selon les résultats de cette étude intitulée, ‘Shorter sleep duration and longer sleep onset latency are related to difficulty disengaging attention from negative emotional images in individuals with elevated transdiagnostic repetitive negative thinking ’, les perturbations régulières du sommeil sont associées à la difficulté de détourner son attention d’une information négative. 

Cela peut signifier qu'un sommeil inadéquat fait partie de ce qui fait que les pensées intrusives négatives demeurent et interfèrent de manière obsessionnelle, dans la vie des gens.

Meredith Coles en a dit :

"Les pensées négatives intrusives et répétitives rendent les gens vulnérables à différents types de troubles psychologiques, tels que l'anxiété ou la dépression. Nous explorons le chevauchement entre les perturbations du sommeil et la façon dont elles affectent ces processus de base qui aident à ignorer ces pensées négatives obsessionnelles."

Cette recherche, espèrent les deux psychologues, permettraient aux psychiatres de mieux traiter les troubles psychiques, en utilisant le sommeil, comme outil thérapeutique.


Ahmed Belasri - LeMag