En matière de sécurité juridique des investissements en Afrique, le Maroc fait figure de modèle

Dimanche 17 Décembre 2017

Un symposium international sur le thème «Investissement en Afrique et sécurité juridique : les 30 problématiques stratégiques majeures» se poursuit aujourd’hui à Casablanca après avoir démarré ses travaux hier. Marquée par la participation de quelque 150 experts africains et européens, cette manifestation a été l’occasion de mettre en avant les avancées du Maroc en la matière.
Le rapprochement entre le Maroc et le reste des pays d’Afrique a atteint un niveau jamais égalé. En effet le Royaume est désormais le deuxième investisseur africain en Afrique. D’où la nécessité d’engager la réflexion autour des questions relatives à la sécurité juridique de ces investissements. C’est dans cette optique que se sont ouverts, hier, les travaux d’un symposium international sur le thème : «Investissement en Afrique et sécurité juridique : les 30 problématiques stratégiques majeures». Organisée par les spécialistes de recherche et d’informations juridiques et fiscales «LexisNexis Maroc» et «Ikone Juris», en partenariat avec l’Union internationale des avocats (UIA), le Cercle marocain des directions juridiques (CMDJ) et l’Association des cabinets d’avocats d’affaires africains (ABLFA), cette rencontre, qui se déroule à Casablanca les 14 et 15 décembre, a été l’occasion de revenir sur les problématiques liées aux cadres juridiques régissant les investissements en Afrique.
Prenant la parole lors de cette rencontre, le secrétaire permanent de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA), Dorothé Cossi Sossa, est revenu sur «l’éventuelle» adhésion du Maroc à cette organisation. Dans ce sens, il a assuré qu’en sa qualité de membre de l’Union africaine, le Royaume est qualifié automatiquement pour adhérer à l’Organisation s’il le décide. Une adhésion fortement souhaitée par l’Organisation qui compte dans ses rangs 17 pays africains, dont la Côte-d’Ivoire, le Gabon et le Sénégal. En effet, le secrétaire permanent de l’OHADA a assuré dans son intervention que les membres de l’organisation sont «très attentifs» à la présence du Maroc. Une présence qui ne posera aucun problème d’ordre technique, selon le juriste, qui a mis en avant une certaine parenté entre le système juridique de l’OHADA et celui du Maroc. De son côté, le président de l’Union internationale des avocats (UIA), Pedro Pais De Almeida, interpellé par «Le Matin», a assuré que les risques juridiques ne sont pas les mêmes dans tous les pays africains. Donnant l’exemple du Maroc, il a affirmé que les investissements étrangers au Royaume sont sécurisés. «Le Maroc a signé les principales conventions internationales pour la protection des investissements étrangers et il a également signé des conventions bilatérales dans le même sens», a-t-il précisé.
Une sécurité qui n’est pas forcément garantie au niveau d’autres pays de la région. En effet, M. De Almeida a affirmé que le risque reste plutôt important dans les pays qui n’ont pas adhéré à ce genre de convention. Dans le même sens, le président de l’UIA a assuré que les investisseurs marocains adoptent des mesures de sécurité avant de se lancer dans des investissements au niveau du continent. «Toutefois, il faut toujours avoir un plan B et une sortie en cas de besoin», toujours selon M. De Almeida.
Pour rappel, le symposium international sur le thème «Investissement en Afrique et sécurité juridique : les 30 problématiques stratégiques majeures», dont les travaux se poursuivent aujourd’hui, s’articule autour de deux préoccupations majeures, à savoir «L’investissement en Afrique : quelles opportunités et quels défis pour les juristes et pour le Maroc ?» et «L’ingénierie juridique de l’investissement au Maroc et en Afrique, que retenir ?» .

Le Matin