EMNES : Comment les MPME marocaines profilent-elles leurs problèmes ?

Mardi 10 Avril 2018

Paris : Le développement qualitatif et quantitatif des MPME au Maroc et dans le reste des pays de la rive sud méditerranéenne, est le seul facteur à même d’aider à solutionner les principales problématiques dans ces pays, à savoir le chômage et la pauvreté.


Ainsi plaide le réseau de think tanks euro-méditerranéens, EMNES  (Euro-Mediterranean Network for Economic Studies), dans une nouvelle étude, publiée récemment.

EMNES a intitulé sa feuille de travail, ‘Growth of Micro, Small and Medium enterprises (MSMEs) in MENA countries: constraints and success factors’.

Il l’a consacré à l’évaluation des situations des tissus des MPME (micro,  petites et moyennes entreprises), dans quatre pays de la rive sud de la méditerranée, à savoir, le Maroc, la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie.

Après les avoir défini comme la grande solution aux épineuses problématiques socio-économiques, handicapant sérieusement ces quatre pays, EMNES s’est attelé à identifier les principaux obstacles au développement des MPME, en réalisant un sondage auprès d’un échantillon de managers de MPME, dans les quatre pays.

PROFILER LES PROBLEMES DES MPME 

Selon l’étude du EMNES, il existe 7 grandes catégories de problèmes, desquels les MPME dans les quatre pays, disent souffrir:

1- L'instabilité politique
2- L’accès au financement
3- L’accès à l’Energie et l’électricité 
4- la corruption
5- Les impôts
6- Le secteur informel
7- La main-d'œuvre non qualifiée.


Selon les résultats de ce sondage, au Maroc, les managers de MPME érigent comme, le plus grand obstacle au développement de leurs entreprises, la corruption. Ils ont été 19% à la désigner, comme le premier mal pour l’entreprenariat au royaume. 

Si au Maroc, les MPME ne craignent que peu l’instabilité politique, ce qui n’est pas le cas en Tunisie et en Egypte, les managers marocains, pointent au deuxième rang de leurs problèmes, la main d’œuvre non qualifiée. Les impôts arrivent en troisième place et le secteur informel en 4e.

EMNES a appelé dans son étude, les quatre pays, à plus d’efforts pour développer leurs MPME et spécialement les innovantes:

‘’L'adoption de nouvelles technologies et de nouveaux process autorise l'émergence de produits à haute valeur ajoutée et ouvre de nouvelles perspectives de marchés.’’

Adam Sfali - LeMag