"La France considère que le plan d'autonomie présenté par le Maroc au Secrétaire général en avril 2007 est une base sérieuse et crédible pour une solution négociée", a affirmé le représentant adjoint de la France à l'ONU, Alexis Lamek, à l'issue du vote à l'unanimité par le CS de l'ONU d'une résolution renouvelant le mandat de la MINURSO.
Le diplomate français a souligné que la résolution 2218 "fournit l'impulsion nécessaire au processus politique" et appelle les parties à "s'impliquer plus résolument et à faire preuve d'une plus grande volonté politique, de réalisme et d'esprit de compromis pour progresser vers une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable".
En effet, a-t-il soutenu, le règlement de la question du Sahara est nécessaire pour notamment "réaliser l'intégration économique et politique du Maghreb et pour répondre à la dégradation de la situation sécuritaire au Sahel, où nous devons relever ensemble le défi du renforcement de la menace terroriste".
Comme la résolution le souligne, le Maroc a pris des mesures pour renforcer les commissions de son Conseil national des droits de l'Homme à Dakhla et Laâyoune, ainsi que ses interactions avec les procédures spéciales du Conseil des droits de l'Homme et avec le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme, a rappelé le diplomate français.
"Nous nous réjouissons de ces initiatives et des autres réformes structurelles conduites par le Maroc -comme la ratification du Protocole additionnel à la Convention contre la torture ou la réforme de la loi sur les tribunaux miliaires", a-t-il ajouté.
Et d'indiquer que la résolution rappelle également que la situation très précaire des populations sahraouies des camps de Tindouf ne doit pas être oubliée et invite à ce que des efforts soient déployés pour que l'enregistrement des réfugiés dans les camps puisse avoir lieu.
"Il en va de l'objectif plus général du maintien -nécessaire- de l'aide humanitaire internationale dans les camps", a-t-il insisté.