Carla : Plusieurs vies dans une vie

Samedi 5 Janvier 2019

Ce n’est pas un seul après-midi que le journaliste Marc Dolisi, ancien rédacteur en chef de VSD, a passé avec Carla. Mais des centaines ! Chez elle, ou il a pris des dizaines de thé vert chez l’ex-première dame de France. La connaissant depuis plus de 20 ans, Marc Dolisi a décidé de lui consacrer un livre (“Un après-midi chez Carla” (Robert Laffont) Un livre de souvenirs depuis qu’il a rencontrée en 1996, lorsqu’elle était top model et qu’il a eu la chance d’interviewer tout au long de sa formidable carrière. Il n’a pas hésité à tout écrire sur elle, même les petites confidences. Carla n’a rien voulu lui cacher. Ce qui prouve bien qu’elle s’exprime toujours franchement, sans avoir besoin de rectifier ou de démentir. Carla, c’est la spontanéité, c’est le franc-parler, c’est la joie de vivre.

“Je suis une femme assez complexe qui a eu plusieurs vies dans une seule vie, avec des trajectoires extrêmement différentes, un destin hors du commun” a confirmé Carla, en rappelant qu’elle a débuté comme mannequin avant de s’imposer comme auteure, compositrice et interprète, sans oublier le rôle de première dame qu’elle a tenu le temps du mandat de Nicolas Sarkozy.

Issue d’une famille d’intellectuels et d’industriels aisés, Carla a des origines italiennes. “Même si elle est née avec une bonne fée penchée sur son berceau à Turin, elle a traversé des épreuves terribles “ écrit Marc Dolisi. Elle a découvert très tard que son père n’était pas son vrai père, a perdu son frère Virginio, emporté des suites du sida, Et si elle fait tout pour paraître nonchalante, c’est une vraie bosseuse”. Tous les sujets sont abordés dans ce livre. Carla croqueuse d’hommes ? “Oui, Carla a souvent été dépeinte comme une prédatrice” écrit Marc Dolisi. Elle ne s’est jamais cachée avouant préférer une polyandrie qui lui semble naturelle à une monogamie injustement monacale. Lucide, elle sait en quels termes on qualifie un homme à femmes – un don Juan – et une femme aux nombreuses conquêtes masculines – les noms d’oiseaux ne manquent pas. Elle n’a eu d’autre choix que d’accepter, avec fatalisme, cette particularité latine.

Carla aimes les hommes et elle aime qu’ils l’aimes”. Qu’est-ce qui fait courir une jeune femme qui a le monde à ses pieds ? La célébrité des autres quand on est plus célèbre qu’eux ? Leur argent quand on en a davantage ? La beauté quand on est belle pour deux ? “Carla a souvent dit aimer le sexe, et prendre de plus en plus de plaisir avec les années. Cela a suffi à lui faire une réputation de femmes au corps volatil et à la liste d’amants longue comme le Mississippi” écrit encore Marc Dolisi . Après Louis Bertignac, Eric Clapton, Mick Jagger – elle ne l’avoue pas ouvertement – Arno Klarsfeld, Raphaël Enthoven – un enfant Aurélien -, elle tombe amoureuse de Nicolas Sarkozy.

Elle n’est plus mannequin, elle chante, joue de la guitare, promène sa silhouette, toujours svelte, sur les scènes mondiales. Oui, Carla est une femme heureuse. Après avoir été une femme fatale, amoureuse engagée, elle est aujourd’hui une artiste engagée. Le livre de Marc Dolisi est un petit chef d’oeuvre de confidences, d’amitié, un portrait psychologique plein de tendresse. Et qui renforce encore davantage l’admiration et l’estime qu’on lui porte.

Alain Chouffan



Source : http://www.tribunejuive.info/portrait/carla-plusie...

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