Bulletin quotidien d'informations économiques africaines
Dakar - Voici le bulletin d'informations économiques africaines pour la journée du jeudi 29 août :
Sénégal-Commerce
Le déficit commercial du Sénégal s'est établi à 418,4 milliards de francs CFA au deuxième trimestre 2019, enregistrant de fait une baisse de 124,1 milliards, en variation trimestrielle, selon la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
Cette hausse traduit « une baisse des exportations (-77,8 milliards) conjuguée à l’augmentation des importations de biens (+52,5 milliards) », explique la Note de conjoncture de la DPEE pour le deuxième trimestre 2019.
Sénégal-Economie
Les ressources publiques se sont accrues de 10, 1 % au deuxième trimestre 2019, marqué par une « exécution satisfaisante des dépenses », selon la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
Les recettes et dons mobilisés s’élèvent en effet à 1269,8 milliards, « augmentant de 10,1%, en glissement annuel », précise la DPEE dans sa Note de conjoncture pour le 2e trimestre.
Les dépenses « se sont accrues de 19,4% pour atteindre 1738,8 milliards », ajoute la même source.
Afrique-dette
Les pays de l'UEMOA présentent un "risque de surendettement faible ou modéré", à l’exception du Togo, révèle le rapport annuel 2018 de la BCEAO.
"(…) à la faveur de l’Initiative Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) et de l’Initiative d’Allègement de la Dette Multilatérale (IADM ), l’analyse de la dette des pays de l’Union montre une amélioration du profil des indicateurs d’endettement", indique le document.
A l’exception du Togo, "la mise à jour des analyses de viabilité de la dette effectuée dans les pays’’ membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine fait état d’un "risque de surendettement faible ou modéré", précise-t-il.
Afrique-agriculture
La production vivrière de l’UEMOA a augmenté de 8,3% pour atteindre 64.829.714 tonnes durant la campagne 2018-2019, selon un rapport de la BCEAO.
Cette campagne agricole a été marquée par des '’conditions pluviométriques globalement favorables’’, explique le rapport.
Elles ont « permis de parachever les semis et de contribuer à la réussite des jeunes pousses des principales céréales pluviales (mil, sorgho et maïs) », affirme le document, sur la base de données fournies par le centre régional Agrhymet, une institution spécialisée du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel, commun à plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Bénin-économie-croissance
Au regard de l'évolution de la conjoncture au premier trimestre de 2019, la croissance économique béninoise devrait poursuivre son accélération pour ressortir à 7,6% en 2019 contre 6,7% en 2018, révèle la note de conjoncture du premier trimestre de 2019.
Selon cette note élaborée par la direction générale des Affaires économique du ministère béninois des Finances et de l'économie, cette croissance en 2019 sera portée, entre autres, par la poursuite de l'embellie dans le secteur agricole, aussi bien dans la filière coton que dans les autres filières agricoles, la mise en service de la centrale duale de Maria-Gléta de 120 MW dès le second semestre de 201, l'intensification des travaux de BTP et la poursuite de la hausse du trafic au Port de Cotonou, indiquent mercredi des médias locaux.
Kenya-Chine-thé
Le Kenya prévoit de conclure prochainement un contrat d'exportation vers la Chine de 5.000 tonnes de thé de spécialité, valorisées à 7 milliards de shillings (68 millions de dollars), sur les trois prochaines années, selon le secrétaire d’Etat à l’Agriculture, Mwangi Kiunjuri.
Ce volume initial pourra être porté à 30.000 tonnes par an, pour un montant de 40 milliards de shillings (387 millions $), au cours des dix prochaines années, ajoute le ministre dont les propos ont été relayés par le journal Business Daily Africa.
Selon la même source, une délégation chinoise devrait parapher un accord avec 5 entreprises locales de transformation de thé, d’ici le 1er septembre prochain.
«Les acheteurs chinois fourniront une installation d’entreposage pour n’importe quelle compagnie kényane qui voudra écouler son thé et les assisteront dans la promotion de leurs produits», a indiqué M. Kiunjuri.
Le Kenya envisage tirer 10% des revenus générés par la filière thé, grâce au segment du thé de spécialité, d’ici 2021.
Ghana-Electricité
Au Ghana, le Trade Union Congress demande une enquête sur la suspension de la mise en concession de l'Electricity Company of Ghana (ECG).
Fin juillet dernier, le gouvernement avait en effet suspendu la gestion de l’ECG par le Power Distribution Services (PDS), un consortium détenu en partie par le philippin Meralco.
"Une transaction de cette nature, qui affecte un secteur aussi sensible, aurait dû être traitée avec la plus grande attention. Le prétendu échec du Millenium Development Authority (MiDA) dans la vérification de l’authenticité des garanties soumises par le PDS, avant de lui transférer les actifs et la gestion de l’ECG, s’il est prouvé, serait scandaleux", a affirmé le rassemblement des syndicats dans un communiqué.
Nigeria- radiodiffusion
Le président nigérian, Muhammadu Buhari a récemment approuvé de nombreuses réformes dans l'industrie de la radiodiffusion dont celle prévoyant l'octroi de licences aux radios et télévisions en ligne.
Cette mesure, qui aurait pour objectif de rendre l’industrie plus saine, sera incluse au nouveau code de radiodiffusion nigérian dans les prochains jours. D’après les premières informations, elle devrait également concerner les services fournissant du contenu audiovisuel en ligne.
Nigeria-importations
La Banque centrale du Nigeria (CBN) a ordonné aux établissements bancaires de cesser de fournir du crédit aux importateurs de produits laitiers, afin de réduire la facture élevée consacrée à ces achats (1,2 à 1,5 milliard de dollars par an) et de booster la production locale.
Cette décision s’inscrit dans le cadre de la politique initiée par le président Muhammadu Buhari, visant à promouvoir l’autosuffisance alimentaire et enrayer la baisse des devises du pays.
Cette restriction, dont la période de mise en application n’est pas connue, pourrait être suivie d’un accroissement des prêts à faibles taux d’intérêt aux producteurs laitiers locaux, a fait savoir l’institution bancaire.
Rwanda-export-horticulture
Le Rwanda a exporté 37.343 tonnes de produits horticoles au cours de l'exercice 2018-2019, contre 30.097 tonnes durant l'exercice précédent, selon un rapport publié par l'Office national de développement des exportations agricoles (NAEB).
Le volume des exportations horticoles a augmenté de 24%, précise l’Office rwandais, indiquant que cette hausse s’est traduite par augmentation de 16% des recettes d'exportation.
D’après le NAEB, les recettes générées des exportations horticoles se sont chiffrées à 27,1 millions de dollars US durant l’exercice 2018-2019, contre 23,4 millions USD au cours de l'exercice 2017-2018.
Tanzanie-Transport
Le gouvernement tanzanien a alloué 3 millions de dollars US à la construction de deux navires transbordeurs, qui serviront au transport de passagers et de marchandises dans les régions de Mwanza et de Geita.
Les travaux de construction qui ont débuté, le mardi, sont exécutés par l’entreprise Songoro Marine Co, sous la supervision de la Tanzania Electrical, Mechanical and Electronics Services Agency (TEMESA), une structure spécialisée du ministère des Travaux publics, des Transports et de la Communication.
Estimé à 1,7 million USD, le premier transbordeur reliera les îles Bugorola et Ukara dans le district d'Ukerewe, région de Mwanza. Il aura une capacité de transport de 100 tonnes, dont 300 passagers, 10 petites voitures et cargaisons.
Le second transbordeur évalué à 1,3 millions USD va connecter les îles Chato et Mharamba dans le district de Chato, région de Geita. Ce traversier aura une capacité de transport de 100 tonnes, dont 200 passagers et 10 petites voitures/camions et cargaisons.
Gabon-hydrocarbures
Le ministre gabonais du Pétrole, du Gaz et des Hydrocarbures, Noël Mboumba a signé récemment deux contrats d'exploration entre l’Etat gabonais et la société Petronas.
Les blocs F12 et F13 baptisés « Yitu » et « Meboun » (espoir en langues punu et fang) sont les deux parcelles qui ont été cédées à la société malaisienne au large des côtes gabonaises.
Ces zones couvrent une superficie totale de 4368,49 km2. L’acquisition de ces blocs par la société Petronas témoigne du potentiel dont dispose encore le Gabon en matière de champ pétrolier.
Source : https://www.marocafrique.net/mapresse/c/0/i/368492...