Bulletin quotidien d'informations économiques africaines

Mardi 14 Mai 2019

Dakar - Voici le bulletin d'informations économiques africaines pour la journée du mardi 14 mai : 

Afrique-Economie-Consommation

Les prix à la consommation dans les pays de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) ont enregistré une hausse de 0,2%, en glissement annuel, à la fin du mois de mars 2019, après une réalisation de moins 0,2% au mois de février 2019, a-t-on indiqué lundi auprès de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Selon l’institut d’émission, cette accélération est le reflet de la remontée des prix de certains produits alimentaires, notamment les légumes et les produits de la pêche au Bénin et au Sénégal.

Afrique-Suisse-Coopération

Le Gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et l’Ambassadeur de la Confédération Suisse au Sénégal ont signé, lundi à Dakar, une convention de financement de 3,911 milliards de francs CFA, dont 64% au titre de la contribution de la Confédération suisse et le reliquat, soit 36%, à la charge de la BCEAO, pour accompagner la mise en œuvre de la Stratégie régionale d'inclusion financière dans l'UEMOA.

Les activités prévues dans le cadre de ce partenariat portent sur l'élaboration et le déploiement du programme régional d'éducation financière à travers, entre autres, le développement d'outils innovants de promotion de l'éducation financière, la réalisation de campagnes de communication et d'information des populations cibles, le développement et l'insertion de modules d'éducation financière aux programmes scolaires et universitaires, rapporte l’agence de presse APA.

Sénégal-Tourisme

Le ministre sénégalais du Tourisme et des Transport aériens, Alioune Sarr, a souligné, lundi, l’importance que revêt le classement des établissements touristiques pour l’attractivité et la visibilité de l’offre touristique du Sénégal.

"Cette mission de classement des établissements touristiques au Sénégal reste une tâche essentielle pour l’attractivité et la visibilité de l’offre touristique du Sénégal au monde", a-t-il déclaré à la presse à l’occasion du lancement officiel du classement des établissements touristiques au Sénégal, une opération qui, selon lui, permettra l’alignement de l’offre touristique du pays sur les standards internationaux. 

Mali-export

En constante hausse depuis 2014, les exportations maliennes de biens ont poursuivi leur trajectoire en 2018, induisant dans la foulée, une nette amélioration de la balance des biens.

D'après la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), les ventes de biens du Mali à l'étranger ont augmenté de 13% pour atteindre 1910 milliards FCFA. Les achats (importations avec frais divers) quant à eux, n’ont progressé que de 6% pour 2226 milliards FCFA. Ainsi, le solde commercial des biens s’en est sorti amélioré de près de 23% (-316,5 milliards FCFA), indiquent lundi des médias locaux.

La performance relativement bonne des exportations n’aura cependant pas suffi pour améliorer la balance commerciale globale (Biens et services).

Selon les données de la BCEAO, le déficit commercial s’est creusé de 8 points de pourcentage pour se fixer autour des 1380 milliards, alors qu’il s’était nettement amélioré un an plus tôt. Pour cause, bien qu’ayant toujours affiché des déficits, la balance des services ne s’est jamais autant dégradée depuis 2014. En 2018, elle a enregistré un gap qui a franchi la barre des 1064 milliards FCFA.

Côte d'Ivoire-mines

Le ministre des Mines et de la Géologie, Jean Claude Kouassi, a souligné, lors de l'inauguration de la nouvelle usine CIL (Lixiviation en cuves) de la société des mines d’Ity (SMI), à Zouan-Hounien, que le gouvernement s’attèle à donner au secteur minier les moyens de prendre sa place dans la marche vers l’émergence du pays, à travers sa contribution de 4% au Produit intérieur brut (PIB) de la Côte d'Ivoire qu’il projette d’atteindre d’ici à l’horizon 2020.

"Notre objectif est de faire passer la contribution du secteur minier à au moins 4% du produit intérieur brut à l’horizon 2020. Pour ce faire, nous n’avons d’autres choix que de réussir et donc, d’entreprendre des réformes et d’agir sans délai, d’agir vite et bien, d’agir pour réunir les conditions optimales du développement du secteur minier ivoirien" a-t-il affirmé.

Le ministre Jean-Claude Kouassi a souligné que les réformes indispensables au développement du secteur ont été identifiées et connaissent, depuis juillet 2018, un début de réalisation.

Côte d'Ivoire-entreprises publiques

Le secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, a promis vendredi à Abidjan que toutes les entreprises publiques et sociétés d’Etat auront des contrats de performance avec l’Etat dans les mois à venir.

Invité dans le cadre des rendez-vous du gouvernement autour du thème «le budget, des ressources au service des populations », le secrétaire d’Etat a rassuré que toutes les difficultés sont en train d’être levées en vue de la mise en place de ces contrats.

«Nous avons eu des échanges avec les acteurs. Tout phénomène nouveau a besoin d’un temps d’adaptation, de mieux appréhender les engagements, de mettre en place des comités pour la supervision. La bonne nouvelle est que les contrats de performances seront généralisés. Toutes les entreprises auront leur contrat », a-t-il indiqué. 

Kenya-élevage-produits laitiers L'appétit croissant des Kényans pour la viande et les produits laitiers a vu le chiffre d’affaires du secteur de l’élevage s’élever à 135 milliards de shillings en 2018, contre 13,6 milliards de shillings, soutenu par les chaînes de valeur des gouvernements privés et des comtés, indique l'enquête économique de 2019 du Bureau National des Statistiques du Kenya (KNBS).

Le secteur en plein essor a continué d'attirer la formation de coopératives de petits exploitants, qui ont augmenté de 105 ou 20,2%, passant de 518 à 623. Ce sont des coopératives qui collectent le lait des agriculteurs locaux pour le vendre ensuite directement aux transformateurs de lait et qui fait augmenter les livraisons de 18,5%, passant de 535,7 millions de litres en 2017 à 634,3 millions en 2018.

"Les quantités de lait et de crème transformées ont augmenté de 10,6%, passant de 410,6 millions de litres en 2017 à 454,1 millions de litres en 2018, tandis que la transformation du beurre, du ghee et du fromage a connu une croissance de 10,8% et de 15,5%, respectivement, en 2018», selon le KNBS. Cette année, les gouvernements des comtés pourraient concrétiser leurs investissements dans la transformation des produits laitiers grâce aux 100 millions de nouvelles crémeries de Murang’a, qui ont démarré leurs opérations, avec la promesse d’augmenter les prix à la production de 34 shillings aux agriculteurs en fonction des ventes de lait. 

Djibouti-Chine-Tourisme

Une délégation de plus de 350 investisseurs chinois (promoteurs et tours opérateurs) est en visite actuellement à Djibouti pour découvrir les opportunités d’affaires dans le secteur touristique, rapporte l’agence djiboutienne ADI.

Les opérateurs chinois ont ainsi visité des sites touristiques comme les lacs Assal et Abhé, le Goubet avec la fameuse ile du Diable, les îles Moucha et Maskali, souligne ADI.

Le ministre djiboutien du commerce, Hassan Houmed Ibrahim, qui s’exprimait lors d’un forum organisé à l’occasion de la visite de la délégation chinoise, a mis à profit la rencontre pour mettre en lumière «les atouts de Djibouti, à commencer par sa situation géostratégique, lieu de passage incontournable du commerce international, deuxième route principale du commerce maritime du monde, et point de contrôle de l’entrée sud de la croisée des voies maritimes d’Asie, d’Europe, de la péninsule arabique et d’Afrique de l’Est», ajoute ADI.

Burkina-CEDEAO

Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Jean Claude Kassi Brou, a indiqué, lundi à Ouagadougou, que ses entretiens avec le président burkinabè, Roch Kaboré, ont porté, entre autres, sur l’intégration régionale. La CEDEAO maintient le cap pour 2020 dans son projet de réalisation de la monnaie unique, a-t-il fait savoir. "La question de la monnaie unique est un chantier important pour la CEDEAO et nous sommes dans le processus", a-t-il déclaré à la presse à l’issue de son entrevue avec le chef de l'Etat burkinabè.

"Le point des avancées sera fait à la prochaine conférence des chefs d’Etats en juin 2019", a-t-il précisé.

A noter que la question de la monnaie unique est intimement liée à la sortie du F CFA. Plusieurs leaders de la société civile ou politiques s’étaient prononcés pour cette monnaie unique. 

Rwanda-Eau 

Le ministère rwandais des Infrastructures a annoncé un investissement de 440 millions de dollars pour la construction d'usines de dessalement d’eau dans la province du Sud. 

"Ce nouveau investissement s'inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement visant à parvenir à un accès universel à l'eau et à l'assainissement d'ici 2024", a déclaré la secrétaire permanente du ministère, Patricie Uwase. 

Selon la responsable, les usines qui seront construites dans le cadre de cet investissement disposeront des capacités nécessaires pour produire plus de 61.000 mètres cubes d’eau dessalée par jour. 

Ouganda-Internet 

Le président de la République d’Ouganda, Yoweri Museveni, vient de lancer la quatrième phase de construction du réseau national de fibre optique. 

L’installation de l’infrastructure télécoms à haut débit s'étendra aux districts de Pakwach, Nebbi, Arua, Yumbe, Koboko, Adjumani, Katakwi et aux points frontaliers d’Oraba, Vurra et Mpondwe. 

Selon le gouvernement rwandais, le réseau de fibre optique contribuera à une amélioration de l’accès des populations aux services télécoms de haute qualité. 

Il contribuera également à améliorer la fiabilité et la compétitivité des services télécoms à haut débit au niveau régional, en rendant possible l’établissement de nouvelles connexions internationales avec les pays voisins, notamment le Soudan du Sud et l'est de la République démocratique du Congo (RDC). 

MAP