Bulletin quotidien d'informations économiques africaines du 23/09/2021

Jeudi 23 Septembre 2021

​Dakar - Voici le bulletin d'informations économiques africaines pour la journée du jeudi 23 septembre :


Afrique du Sud.

Le Maroc est l'un des pays les plus attractifs des investissements étrangers directs dans le continent africain, révèle une nouvelle étude intitulée "Where to invest in Africa?" (où investir en Afrique).

Selon cette étude, qui vient d'être publiée par la banque sud-africaine «Rand Merchant Bank» (RMB), le Maroc arrive en 2ème position des pays les plus attractifs des investissements en Afrique, derrière l'Egypte et devant l’Afrique du Sud, pays le plus industrialisé du continent.

«L’économie marocaine continue de bénéficier de la stabilité politique, bien que le Royaume, à l’instar de tous les pays, a été affecté par la pandémie de la Covid-19, relève la même source, rappelant qu’un Fonds spécial de lutte contre le coronavirus a été créé en 2020.

L’étude fait constater que l'Afrique abrite plus de la moitié des réserves mondiales d'or, de chrome et de platine et une proportion importante des réserves mondiales de diamants.

Bien que le rythme de croissance de la classe moyenne ait été plus lent que prévu, pour des raisons propres au profil économique de chaque pays, le paysage démographique du continent reste attractif, note-t-elle. Elle explique, à ce propos, que les économies émergentes sont la prochaine grande évolution des dépenses et de la consommation mondiales au cours des prochaines décennies, en particulier avec la reprise des taux de croissance économique en Afrique.

Concernant les services financiers, le rapport soutient que les réformes réglementaires, l'émergence d'une classe moyenne urbaine et les avancées technologiques permettent aux institutions financières d'accéder à des mécanismes de financement pour atténuer les risques et maximiser les rendements. Sénégal.

Le gouvernement sénégalais étudie les voies et moyens permettant à la filière saline de contribuer davantage à la croissance économique et au développement du pays, a affirmé le ministre chargé du suivi du Plan Sénégal émergent.

Abdou Karim Fofana qui s'exprimait dans la région de Fatick (frontalière avec la Gambie), devant la presse en marge d'une visite effectuée sur plusieurs sites de production d’une entreprise spécialisée dans le raffinage du sel a affirmé: ’’Nous sommes venus écouter les préoccupations des acteurs locaux de la filière sel pour étudier et proposer des possibilités de son développement’’.

Il a fait savoir que des propositions allaient être faites au chef de l’Etat en termes de pistes pouvant déboucher sur une meilleure contribution de la filière à la croissance économique du Sénégal.

'’Le secteur a connu par le passé des difficultés liées à la mévente de la production, mais nous commençons à avoir de l’espoir en raison des importants investissements réalisés par des industriels sénégalais’’, a dit le ministre, saluant la venue de capitaux locaux dans la filière à l’image de l’entreprise Sel d’Afrique qu’il a visitée.

"Ces unités ont toutefois encore besoin de l’assistance de l’Etat pour organiser ces filières, lever les contraintes organisationnelles et de fonctionnement’’, ajouté le ministre.

Selon lui, les difficultés soulignées par les acteurs de la filière portent en général sur l’insuffisance de la production, l’absence de régularité de la fourniture en eau et en électricité, l’enclavement des sites de production entre autres.

"De tous ces points conformément à notre mission, nous allons faire le suivi des grands projets structurants pour le Sénégal d’ici à l’horizon 2035", a-t-il assuré. Burkina Faso.

Le Burkina Faso a adopté, mercredi en Conseil des ministres, un décret qui accorde la préférence aux entreprises et personnes physiques burkinabè, pour tout contrat de prestations de services ou de fournitures de biens dans les entreprises minières.

L'objectif poursuivi est de permettre au Burkina Faso d'avoir à terme, des champions nationaux dans le secteur grâce à l'augmentation conséquente de leurs parts dans la fourniture des biens et services ainsi que dans l'investissement à travers la promotion du "local ownership", a annoncé le ministre de l'Energie, des Mines et des Carrières, Bachir Ismaël Ouédraogo.

Le texte stipule que les titulaires de titres miniers ou d'autorisations ainsi que leurs sous-traitants devront dorénavant accorder la préférence aux entreprises et personnes physiques burkinabè pour tout contrat de prestations de services ou de fournitures de biens à des conditions équivalentes de prix de qualité et de délais.

Pour sa mise en œuvre, il a été créé un cadre tripartite pour le développement et le suivi de la croissance de la fourniture locale au profit du secteur minier aussi, et le non-respect de ce décret et des différents arrêtés d'application sont soumis à de fortes amendes.

Une étude conjointe réalisée en 2018 par la Chambre des Mines du Burkina et le ministère en charges des mines, souligne que "pour l'ensemble des approvisionnements réalisées par les sociétés minières, le Burkina Faso n'a pu capter que 15% de ce montant qui est pourtant de plus de 400 milliards de francs CFA par an".

Côte d'Ivoire.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani et le président directeur général de la société TBEA, Zhong Yanmin, ont signé, récemment à Abidjan, une convention pour la construction de 108 entrepôts modernes de traitement et de stockage de noix brute de cajou et de 60 silos de stockage de céréales dans toutes les zones productrices d’anacarde.

«La Côte d’Ivoire va se doter de 108 entrepôts dans les zones de production de noix de cajou, avec une capacité globale de stockage de plus de 470.000 tonnes, et de 10 parcs de silos pour une capacité de 30.000 tonnes chacun. Soit un total de 300.000 tonnes réparties dans les zones de production sur l’étendue du territoire national», a déclaré M, Adjoumani.

Ces deux projets permettront, selon le ministre d’Etat, d’assurer les meilleures conditions de stockage et de conservation des produits. Ils contribueront à accélérer la transformation et la modernisation de l’agriculture et à améliorer considérablement la compétitivité internationale des produits agricoles.

Togo. "M AUTO Togo", une société d’assemblage de motos électriques et de triporteurs, a lancé récemment ses activités à la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) au Togo.

Inaugurée par le chef de l'Etat, Faure Gnassingbé, en juin 2021, la PIA a pour vocation d’accélérer l’émergence de nouvelles industries à fort potentiel, notamment dans les domaines de l’automobile, l’agroalimentaire et le textile.

La cérémonie de lancement, qui a eu lieu sur le site annexe de la PIA hébergeant l'infrastructure, s'est déroulée en présence de nombreux officiels, notamment de la ministre chargée de la Promotion de l'investissement, Rose Kayi Mivedor, et du ministre des Transports, Affoh Atcha-Dedji.

La structure est portée par le groupe indien "M Auto" qui annonce une production destinée au marché local, mais également régional, avec en ligne de mire une capacité future de 1000 véhicules par jour. Il y a quelques mois, M Auto avait offert au gouvernement togolais un lot de véhicules électriques, en appui à ses efforts de préservation de l'environnement, à travers la réduction de l’empreinte carbone. Gabon.

Les ministères de l’Economie et de la Relance, et celui du Budget et des Comptes publics ont récemment rendu public le document de Cadrage macroéconomique et budgétaire 2022-2024, conjointement élaboré.

La feuille de route permettra au gouvernement via ses différentes entités d’avoir une vision panoramique de la politique budgétaire pour l’exercice à venir.

Concernant les départements ministériels et interministériels de ministère de la Prévoyance sociale et de la Solidarité nationale, plus de 7% du budget de l’État sera consacré aux pensions et prestations familiales sociales.

En effet, sur la période 2022-2024, le gouvernement poursuivra la mise en œuvre de son plan social qui regroupe les missions de prévoyance sociale, pensions et prestations familiales et sociales.

"Elle afficherait un montant global de 137,7 milliards FCFA en 2022, soit 7,2% du budget de l’Etat", peut-on lire dans le document de cadrage macroéconomique et budgétaire. Pour ce faire, le budget alloué à cette mission sera divisé en trois pans.

Par ailleurs, les répartitions par mission se déclineraient ainsi qu’il suit, 49,2 milliards FCFA, soit 36% de la fonction pour la prévoyance sociale. Concernant les pensions, 71,5 milliards FCFA, soit 52% de la fonction seront alloués. Quant aux prestations familiales et sociales, 17 milliards FCFA, soit 12% de la fonction seront attribués.

Ethiopie. La Commission économique des Nation unies pour l'Afrique (CEA-ONU), basée à Addis-Abeba, et la Chambre de commerce internationale (CCI) ont lancé conjointement des Centres d’entrepreneuriat en Afrique, sous le thème «Créer des moyens de subsistance pour l’inclusion».

«Avec des emplacements stratégiques à travers l’Afrique, les Centres d’entrepreneuriat de la CEA-CCI travailleront avec diverses parties prenantes, notamment des entreprises, des chambres de commerce, des institutions universitaires, des agences intergouvernementales et gouvernementales, pour connecter les entrepreneurs locaux aux marchés mondiaux et améliorer les conditions réglementaires permettant aux PME de prospérer », souligne la CEA-ONU.

Les Centres d’entrepreneuriat développeront les compétences des jeunes qui font face à des perspectives d’emploi incertaines pour encadrer des start-ups et des entrepreneurs locaux. Les centres auront pour objectif de former la prochaine génération de chefs d’entreprise africains, indique la Commission onusienne.

Djibouti.

La 7e édition du Salon international du textile africain (SITA) aura lieu à Djibouti du 28 au 30 octobre prochain, rapporte le journal +La Nation+.

Placé sous le thème "TIC (technologies de l'information et de la communication), Industrie et Artisanat : quelles passerelles pour l'essor inclusif du textile africain face à la pandémie de COVID-19 ?", le SITA est «le plus grand marché au monde pour la promotion et la valorisation du textile africain dans sa dimension tant culturelle qu'économique», souligne-t-on.

Initié en 2009, il réunit chaque année dans une capitale africaine des décideurs politiques, des universitaires, des acteurs majeurs de la filière, des artisans spécialisés, des industriels du coton et du textile, ainsi que des experts du commerce africain.

Le 7eme SITA, qui sera parrainé par le président djiboutien, Ismaël Omar Guelleh, verra la participation de 28 pays, selon le commissaire général du SITA, le député burkinabé Abdoulaye Mossé. Angola.

Le Fonds monétaire international (FMI) vient d’approuver le déboursement de 772 millions de dollars en faveur de l'Angola dans le cadre d'un crédit de trois ans signé en 2018 avec l'institution pour réformer son économie.

Selon un communiqué, l'institution internationale autorise le versement d'une tranche du crédit total de 3,7 milliards de dollars qui avait été accordé à l'Angola pour réformer son économie, s'ouvrir au secteur privé et améliorer sa gouvernance.

Le Fonds a aussi indiqué être favorable à une extension de la suspension du service de la dette jusqu'à fin décembre 2021 demandée par l'Angola à ses créanciers.

Avec la pandémie de Covid-19, le FMI avait en outre autorisé une augmentation de crédit de 765 millions de dollars, afin d'aider les autorités à lutter contre l'épidémie.

"L'Angola se reprend progressivement après le choc du Covid-19 dans un contexte d'augmentation du prix du pétrole, de niveaux d'infection plus faibles et du début d'une campagne de vaccination", indique le FMI en ajoutant que les effets de la pandémie continuent néanmoins "de se faire sentir dans l'économie et la société".

MAP