Bulletin économique du Maghreb

Vendredi 6 Août 2021

Tunis - Le bureau de la FAO pour l'Afrique du Nord, basé en Tunisie, vient d'organiser un webinaire sur "l’aquaculture continentale dans les pays du Maghreb : potentialités et perspectives".


L’objectif de cet événement de deux jours était de faciliter le dialogue et le partage de connaissances entre les professionnels des pays du Maghreb dans le domaine de l’aquaculture continentale.

Ce webinaire, premier d’une série dédiée à la pêche et l’aquaculture, a favorisé la présentation d’expériences innovantes, inédites et prometteuses et a concrètement souligné le potentiel de ce sous-secteur, à travers les exposés et les communications des intervenants, jeunes, femmes et experts dans ce domaine.

Selon un communiqué de la FAO, ce qui ressort de ces travaux c’est le travail participatif et les actions immédiates à conduire pour un développement efficace de l'aquaculture continentale au Maghreb.

Les intervenants ont souligné dans ce sens les réussites édifiantes des aquaculteurs et appelé à agir en tant que catalyseur pour augmenter les partenariats ainsi que les investissements publics et privés.

Il a été communément recueilli de relever des défis inhérents aux la réglementations et législations en vigueur, à l’innovation des technologies d’élevage, à la diversification des espèces à potentiel aquacole, à la promotion et l’application des bonnes pratiques, à l’appui au secteur privé, au développement de la chaîne de valeur et l’amélioration de l’accessibilité à la protection sociale.

Les pratiques d'élevages aquacoles gagneraient à faire l’objet de formations en aquaculture ciblées et en mesure de renforcer les capacités des éleveurs et surtout les jeunes qui portent l’avenir de ce sous-secteur.

Le communiqué rappelle que les essais relatifs à l’aquaculture continentale remontent aux années soixante pour la Tunisie et aux années quatre-vingt pour le Maroc et l’Algérie.

A l’heure actuelle, les échanges d’expériences de terrain de l’Algérie, la Libye, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie s’avèrent riches et fructueuses alors qu’elles sont confrontées à des défis sans précédent, qui affecte la durabilité d’une telle activité, souligne la même source.

Elle a précisé que ce secteur a permis une contribution à la production nationale, en Algérie de 5 100 tonnes et au Maroc de 560 tonnes de poissons pour l’année 2018. En Tunisie la production était stable durant les dix dernières années sans dépasser 1 500 tonnes.

D'après la même source, les différentes expériences et pratiques des pays ont naturellement abouti à une focalisation sur la nécessité de revisiter les cadres réglementaires et juridiques de l’aquaculture continentale.

Elle a ajouté que ceci permettrait de regarder de plus près les aspects liés aux normes de qualité et de salubrité des produits aquacoles mais aussi à l’harmonisation des procédures de contrôle et de certification des produits, relevant que la question du suivi et du contrôle est aussi à l’ordre du jour des recommandations formulées.

Ces aspects réglementaires auront une incidence positive sur le renforcement de la coopération sous régionale notamment sur les aspects de la commercialisation des produits aquacoles entre les pays, a-t-elle poursuivi.

Par ailleurs, une des recommandations souligne l’importance de soutenir les jeunes promoteurs et de renforcer le rôle de la femme dans les chaines de valeur liées spécialement à l’aquaculture intégrée.

Toute une série des mesures à envisager, liées à la promotion des produits aquacoles, ont retenu la nécessité d’établir des stratégies de marketing bien adapté surtout en situation post covid-19.

Les recommandations de cette rencontre portent aussi sur la mise en place d'une plateforme maghrébine regroupant des réseaux des producteurs des aliments, et de la spiruline.

Selon le communiqué, cela permettra l’amélioration de la productivité, l’accélération de la mise sur le marché et la rationalisation de la chaîne d'approvisionnement et des coûts d'exploitation.

Il a été décidé de créer deux groupes de travail dédiés à l’aquaculture continentale et l’aquaculture maritime sous la tutelle de l’Union du Maghreb Arabe et d'une plateforme virtuelle regroupant les parties prenantes impliquées dans le secteur de l’aquaculture continentale.

Tripoli, La capitale libyenne va abriter les 22 et 23 novembre prochains, un sommet "historique" sur l'énergie, un secteur touché de plein fouet par la crise sécuritaire et politique qu'a connu la Libye, où des populations continuent de faire face à d'incessantes coupures électriques.

Selon l'agence de presse libyenne "Lananews", le sommet vise la "relance de l'industrie pétrolière et gazière à travers le flux d'investissements directs étrangers et la restauration de la diplomatie régionale et la discussion de plusieurs accords".

Citant des organisateurs, l'agence a rapporté également que le chef du gouvernement d'unité nationale a " approuvé officiellement la tenue du sommet, dans le but d'attirer des capitaux, des technologies et des compétences étrangères dans le secteur de l'énergie (...), et ce, dans des conditions plus apaisées et plus stables dans le pays".

La situation en Libye s'est nettement améliorée depuis quelques mois. Un gouvernement d'unité nationale et un nouveau Conseil Présidentiel ont pris leurs fonctions le 16 mars 2021, pour conduire le pays aux élections législatives et présidentielle prévues le 24 décembre prochain. Toutefois, les pénuries s'amplifient sur fond de crise sanitaire liée au nouveau coronavirus

Nouakchott, La directrice générale de l’Agence de Promotion des Investissements en Mauritanie (APIM), Mme Aïssata Lam, a reçu, mercredi, MM. Fuat Köktaş et Şahin Tin, tous deux députés au parlement turc et également hommes d’affaires et investisseurs.

Les discussions ont tourné autour des projets en cours dans le secteur minier et des opportunités d'investissement offertes par le climat des affaires en Mauritanie.

Les membres de la délégation turque ont exprimé leur volonté d’investir en Mauritanie notamment dans l’agriculture.

Alger, Les retombées de la faible pluviométrie enregistrée durant les trois derniers hivers en Algérie devraient être lourdes pour la filière céréalière nationale, selon un rapport du Foreign agricultural service (FAS) relevant du département américain de l’Agriculture.

La campagne de moisson-battage, toujours en cours, devrait réaliser des résultats très en-deçà des objectifs et la production devrait être réduite de 30 à 40 % pour la campagne de commercialisation 2021-2022, a précisé la même source.

Le rapport met directement en cause les faibles précipitations, qui ont "diminué l’humidité du sol", notamment dans les bassins céréaliers du pays.

La production globale de l’Algérie devrait se situer à 3,6 millions de tonnes, pour une consommation estimée à 11,1 millions de tonnes. Selon des chiffres officiels, la production algérienne de céréales avait atteint 6,7 millions de tonnes.

Suivant les prévisions de l’USDA, ces conditions stimuleront les importations de blé et d’orge de l’Algérie.

Les importations totales devraient se situer à 7,65 millions de tonnes, dont 750.000 tonnes d’orge pour "compléter les conditions de pâturage liées aux conditions météorologiques".

L’agence américaine souligne que cette situation survient malgré les efforts pour réduire les importations et assurer la sécurité alimentaire du pays.

MAP