Bulletin économique du Maghreb

Mardi 3 Août 2021

​Tunis -. L'absence d'une cour constitutionnelle est de nature à prolonger la crise politique que traverse actuellement la Tunisie, ce qui pourrait ralentir davantage la mise en œuvre des réformes économiques et par conséquent les négociations avec le Fonds Monétaire International (FMI), a prévenu, lundi, l'agence de notation Moody's.


Dans un rapport publié en réaction à l'application de l'article 80 de la Constitution, par le président Kais Saied, en vertu duquel il a limogé le Premier ministre, gelé les travaux du parlement et levé l'immunité des députés, Moody's a souligné qu'"une crise politique prolongée perturberait davantage les négociations avec le FMI sur un nouveau programme pluriannuel, déjà au point mort, et ce, en raison, de désaccords déjà existants avec le gouvernement.

Ces désaccords concernent notamment la réduction de la masse salariale de la fonction publique, la réforme des subventions et le rôle des entreprises dans l'économie, indique l'agence de notation.

Elle a, à cet égard, estimé qu'il est peu probable que le FMI souscrive à un nouveau programme sans l'approbation d'un train de réformes global, dans le cadre d'un "pacte social" rassemblant toutes les composantes nationales (syndicat, patronat, société civile…).

Par conséquent, cela pourrait augmenter les risques de liquidité du gouvernement et compromettre davantage la viabilité de la dette extérieure.

-. Les recettes touristiques cumulées en Tunisie ont baissé de 19 %, à la date du 20 juillet courant, pour se situer au niveau de 1 milliard de dinars, selon des données publiées récemment par la Banque Centrale de Tunisie (BCT).

Par contre, les revenus du travail cumulés ont augmenté de 30%, pour atteindre 3,771 milliards de dinars, en comparaison avec la même période de l'année écoulée.

Pour ce qui est des services de la dette extérieure cumulés, ils ont régressé de 25%, à 4,2 milliards de dinars, au 20 juillet 2021, alors qu'ils étaient à hauteur de 5,6 milliards de dinars, en juillet 2021.

En ce qui concerne le volume global du refinancement, il s'est élevé à 11,1 milliards de dinars, à la date de 28 juillet 2021, soit en hausse de 11%, par rapport à la même période de l'année dernière.

De même, le total des transactions interbancaires ont évolué de près de 15%, pour s'élever à 1,5 milliard de dinars.

Alger, Le président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) Abdelwahab Ziani a révélé que plus de 150 milliards de dollars circulent dans le marché noir en Algérie.

"Plus de 150 milliards de dollars circulent dans le marché noir. Les chiffres réels peuvent être plus importants que celui-ci. Cette somme n'est pas en liquide mais en lingots d’or", a-t-il précisé dans des déclarations à la presse.

Il a fait savoir que l’économie informelle en Algérie est un secteur qui représente près de 70 % de l’économie algérienne.

Le président du CIPA regrette que "les entreprises qui disparaissent officiellement se redéploient sur le marché noir".

Il a estimé que "le marché parallèle doit joindre l’officiel et non l’inverse".

Il faut dire que certains secteurs n’ont pas attendu la pandémie du Covid-19 pour entrer en crise, a-t-il indiqué, notant que le secteur du bâtiment a commencé à perdre des emplois depuis quelques années et sa situation s’est juste compliquée avec l’arrivée de la crise sanitaire.

Les derniers chiffres font état de plus de 4500 entreprises qui ont mis la clé sous la porte jusqu’à la fin de l’année dernière en raison, principalement, de la pandémie et de son impact sur la commande publique.

-. Nouakchott, Le président de l'union nationale du patronat mauritanien, M. Mohamed Zein El Abidine Ould Cheikh Ahmed a présidé, récemment à Nouakchott, une réunion des fédérations nationales des pêches consacrée à l’examen des différents problèmes des acteurs privés du domaine.

Les participants ont également abordé l’augmentation des investissements pour faire fonctionner les ports de Tanit et de N’diago.

Dans son intervention, le président de l'Union a souligné l’importance du secteur de la pêche qui constitue l’une des sources de devises en Mauritanie. Il a fait remarquer qu’un secteur d’une telle importance incite à la recherche de plus d’investissements pour le développer.

De son côté, le secrétaire général de l’union a précisé que l’année dernière était difficile pour le secteur malgré les mesures prises par les autorités publiques pour lutter contre le covid-19. Il a précisé que les exportations de 2020 ont baissé de 50 % par rapport à 2019 avant d’affirmer que pour l’année en cours, la situation s’est considérablement améliorée.

MAP