Bulletin économique du Maghreb

Mercredi 28 Octobre 2020

Tunis - En 11 mois, les exportations tunisiennes de l'huile d'olive ont atteint 343.000 tonnes, selon l'Office tunisien de l’huile.
Bulletin économique du Maghreb
Dans des déclarations à la presse, le directeur général de l’Office, Chokri Beyoud, a indiqué que les revenus de l’exportation d’huile d’olive s’est élevé à 2,78 millions de dinars (1 euro = 3,20 dinars), tablant au cours des deux prochains mois, sur l’exportation 270.000 autre tonnes avec des revenus financiers estimés à 2,3 millions de dinars.

Beyoud a également indiqué que le système d’huile en Tunisie est l’un des meilleurs du pays, soulignant que le secteur de l’huile d’olive n'a pas été affecté durant la période de l’épidémie de coronavirus.

Il a par ailleurs fait état de certains problèmes qui concerne les prix de vente lors de la dernière campagne en raison de l’abondance de la production, qui a atteint 400.000 tonnes.

Beyoud a indiqué que de nouvelles procédures sont en cours d'élaboration, notamment la mise en place d’un fonds pour développer les exportations d’huile d’olive en conserve en plus de mettre à jour la politique de promotion et de commercialisation de l’huile sur les marchés mondiaux.

-. Le ministre tunisien des Technologies de la Communication et de l'Economie numérique, Mohamed Fadhel Kraiem a annoncé une stratégie de transformation numérique (2021-2025) qui s’appuie sur 7 axes, dont le développement de l’infrastructure et la généralisation des services d’internet sur les différentes régions, l’intégration financière à travers l’incitation au commerce électronique et le paiement électronique.

"La stratégie prévoit également, le renforcement de la position de la Tunisie en tant que terrain de numérisation et d’innovation, et en tant que destination d’investissement dans le domaine des TIC et la consolidation du système d’innovation et d’incitation à l’initiative privée", a ajouté le ministre à l’ouverture de "Tunisie Didital Summit" ( 27-28 octobre).

La stratégie porte aussi sur la poursuite de la numérisation de l’administration et la simplification des procédures administratives, et la garantie d'un positionnement de la Tunisie en matière de technologies de rupture (intelligence artificielle, blockchain…), ainsi que l’adaptation de la politique de formation et de l’emploi aux besoins du secteur des TIC, le renforcement des mécanismes de la sécurité cybernétique et de la souveraineté numérique. 

Pour Kraiem, la mise en œuvre d’une gouvernance claire, la révision de la gestion des projets et l'activation du conseil stratégique de l’économie numérique, dont la 7ème édition se tiendra en novembre, ainsi que l’ouverture sur les secteurs privés et la société civile, constituent des conditions sine qua non à la réalisation des objectifs tracés.

"Durant la période la crise de la 1ère vague du COVID-19, la numérisation était une solution qui a permis de gérer les travaux et les services de base, lesquels se sont poursuivis de manière normale, à l'exception de l'internet haut débit, qui a fait défaut dans certaines régions", a reconnu le ministre.

D'après le ministre, cette faiblesse était perceptible surtout dans la gestion du travail à distance etde l’enseignement distance dans les régions, ce qui est en contradiction avec le principe de l’égalité de chance.

La Tunisie est classée via son Startup Act, 23ème sur une trentaine de pays à la pointe du digital et 1ère dans la région Afrique et moyen Orient, selon "Startups Without Borders" qui vient de publier son Indice d’attractivité, le "Startup Visa Programs Attractiveness index". 

-. Les exportations tunisiennes de fruits ont régressé, au cours des 10 premiers mois de 2020, de 46% en volume, à 23.867 tonnes et de 35% en valeur à 65,4 millions de dinars (1 euro = 3,20 dinars), selon le Groupement Interprofessionnel tunisien des Fruits (Gifruits).

La baisse des quantités de fruits exportées est due, essentiellement, à la chute des exportations vers les principaux clients de la Tunisie, à savoir la Libye (-53%, à 14.746 tonnes), l'Italie (-28%, à 4.276 tonnes) et la France (-55%, à 1.316 tonnes).

Pour ce qui est des variétés, la baisse des exportations a été remarquée, surtout, au niveau de la pastèque (-49%), de la pêche (-41%), de la grenade (-46%), du raisin (-51%), de la prune (-45%) et de l'abricot (-37%).

-. Alger, Les indicateurs de l'économie algérienne passeront au rouge durant l’année 2021, et le projet de la loi des finances 2021, peine à retrouver les équilibres qu’il faut, a souligné l'économiste et président d’Algérie conseil export (ACE), Smain Lalmas.

Dans des déclarations de presse, l'expert a relevé qu'un diagnostic sérieux est nécessaire, n'excluant pas toutefois la possibilité de recourir au Fonds Monétaire International en 2021.

Tout en signalant au passage le décalage existant entre le plan de relance économique et la situation financière du pays, il a expliqué qu'en plus de la crise économique et sanitaire, l'Algérie se trouve en pleine crise politique depuis notamment le début 2019, une situation qui complique sérieusement les recettes de sortie de crise.

En dehors du fait que le début de crise doit impérativement passer par la solution politique, les premières étapes consisteraient à mettre en place, une équipe purement technique, composée de compétences avérées qui auront pour mission de faire une espèce de SWOT, ou un diagnostic nécessaire pour identifier "nos forces et nos faiblesses internes à notre pays, ainsi que les opportunités et les menaces d’un environnement extérieur en crise".

Il a par ailleurs estimé que le dinar algérien connaît et connaitra dans un avenir proche, une perte rapide de sa valeur, suite aux difficultés qu’a connu la Banque d’Algérie à maitriser la récession économique causée par le recul des prix du pétrole, qui engendrera une forte inflation ce qui aggravera le chômage, impactant ainsi, le pouvoir d’achat et l’investissement et rendra l’économie fortement vulnérable.

Il a rappelé que dans un passé, pas si loin que ça, l’Algérie disposait d’une manne financière considérable, qui a servi à tout sauf à la relance économique, soulignant qu'"il ne suffira pas donc d’injecter des milliards pour espérer un changement ou le décollage tant espéré par les Algériens, mais il faut également, une véritable rupture avec les méthodes du passé, les blocages du passé, le mode de gouvernance du passé et une rupture avec les personnes formatées aux pratiques du passé". 



Source : https://www.maafrique.com/Bulletin-economique-du-M...

MAP