Bulletin économique du Maghreb

Mercredi 25 Novembre 2020

Tunis - La Banque Centrale de Tunisie (BCT) a conditionné l'octroi des fonds nécessaires pour combler le déficit budgétaire de l’Etat par l’obtention d’une autorisation législative exceptionnelle de la part du parlement.
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"Il semble que l’intervention de la BCT demeure toujours nécessaire, ce qui impose de trouver une couverture légale à cette intervention", a fait savoir le gouverneur de l’institut d’émission, Marouen Abbassi, dans une correspondance adressée au président de l’Assemblée des Représentants du Peuple, quelques jours après l’adoption de la nouvelle version du projet de LFC par la commission des finances, de la planification et du développement.

Abassi a précisé que bien que les amendements inclus dans la nouvelle version du projet de la LFC aient permis de réduire le volume des emprunts internes, la mobilisation des ressources estimées reste conditionnée par la capacité du système bancaire à injecter ces sommes, et ce, sans toucher aux équilibres macroéconomiques.

Réitérant que la BCT tient à soutenir le gouvernement pour faire face aux répercussions sans précédent de la pandémie de Covid19, le gouverneur a indiqué que le financement du déficit budgétaire par l’achat de bons du Trésor assimilables (BTA) à long terme, dans le cadre des opérations du marché ouvert, sera en contradiction avec le cadre opérationnel et stratégique de la politique monétaire. 

"Avec l’achat de ces BTA, le montant dû à la BCT, dans le cadre du marché ouvert, passera à 6,4 milliards de dinars, contre 3,6 milliards de dinars actuellement (1 euro =3,20 dinars), ce qui représente plus de 60% de l’ensemble des opérations de la politique monétaire et 18% du budget de la Banque centrale, limitant, ainsi, l’efficacité de la politique monétaire en termes de maintien de la stabilité des prix", a-t-il ajouté.

-. L’Union tunisienne des Petites et Moyennes Industries (UPMI) a annoncé qu'environ 39% des entreprises sont actuellement fermées en raison de la crise engendrée par la pandémie de Covid-19.

S'exprimant lors d'une session parlementaire, Amna Drissi, membre de (UPMI) a déploré un projet de loi de finances pour 2021 qui n’inclut aucune mesure au profit des entreprises touchées qui sont dans une situation catastrophique. 

Drissi a souligné que les propositions de l’UPMI sont principalement le financement des petites et moyennes entreprises via une plateforme, d’autant plus que le gouvernement d’Elyes Fakhfekh a alloué environ un milliard de dinars (1 euro = 3,20 dinars) à ces entreprises, mais la majorité d’entre elles n’ont pas bénéficié de ces financements.

-. La Tunisie, représentée par l'Agence de promotion de l’investissement extérieur (Fipa), participe à la 5e édition des "Rencontres Africa 2020" qui se tiendra, en mode virtuel, les 24 et 25 novembre.

A cette occasion, un webinaire autour de la thématique "La Tunisie à l’ère de l’innovation, une destination à exploiter" est prévu le 25 novembre, indique un communiqué publié samedi par la Fipa.

Cette rencontre en ligne sera l’occasion de mettre en lumière les potentialités de la Tunisie, ses compétences numériques et sa capacité d’innovation et d’élucider ses atouts stratégiques, ajoute la même source.

De surcroît, la Tunisie aura à disposition un espace virtuel pour faire la promotion de ses niches d’investissement. 

Une large place sera ainsi consacrée à échanger et nouer des relations d’affaires avec les participants africains et français à travers une e-exposition de la "Fipa".

L’évènement "Rencontres Africa", organisé par "Classe Export", représente la plus importante manifestation économique sur l’Afrique.

-. Alger, L’Algérie demeure parmi les pays qui n’ont pas une forte industrie agroalimentaire, et qui font le choix de se tourner régulièrement vers l’Espagne pour importer des viandes de qualité, à condition qu’elle soient estampillées halal, selon les déclarations de l’Institut Halal espagnole.

Selon la même source, "une fois par semaine, un conteneur de viande part pour l’Algérie", et ce même en période de pandémie Covid-19.

L’industrie de viande "Halal" en Espagne intéresse de plus en plus d’entreprises, qui veulent cibler le marché maghrébin.

Selon Antonio de Diego, porte-parole de l’Institut Halal, cité par les médias algériens, il y a eu "un décollage considérable de l’activité des entreprises espagnoles auxquelles la certification Halal a ouvert un nouvel horizon d’exportation vers un marché de plus de 1.6 milliard de musulmans dans le monde et 25 millions en Europe. Un marché où seuls les produits portant cette certification peuvent être commercialisés.

Mais selon le directeur du cabinet de conseil Barcelona Halal Services, Javier Albarracín, les marchés de proximité (Maghreb) sont en cours de réévaluation. 

Il estime, par ailleurs, que les entreprises vont essayer d’intensifier leur présence sur les marchés voisins avec et envers ce type de consommateurs. 



Source : https://www.maafrique.com/Bulletin-economique-du-M...

MAP