Bulletin économique du Maghreb

Mercredi 9 Décembre 2020

Tunis - La valeur du dinar tunisien s'est dépréciée face à l'euro et le dirham marocain, selon les dernières les cotations publiées mardi 8 décembre par la Banque centrale de Tunisie (BCT).
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En fait, un euro s'est échangé contre 3,306 dinars, à la date de 3 décembre courant, alors qu'il valait, à la même date de l'année écoulée 3,165 dinars.

De même, les 10 dirhams marocains sont échangés, début décembre 2020, contre 3,003 dinars, alors qu'ils représentaient 2,963 dinars en décembre 2019.

En contrepartie, le taux du change de la monnaie tunisienne s'est appréciée face au dollar américain, puisque un dollar américain est à 2,725 dinars, actuellement, alors qu'il valait 2,854 dinars, durant cette même période de l'année dernière.

Vis-à-vis de la monnaie japonaise, le yen, la valeur du dinar s'est très légèrement améliorée, au vu que la valeur du change de 1000 yen est passée de 26,243 dinars, en décembre 2019, à 25,987, le 3 décembre 2020.

-. Les exportations tunisiennes vers l'Indonésie ont augmenté de 70,2%, en 2019, à 32 millions de dollars, alors que les échanges commerciaux entre ces deux pays ont atteint 94,5 millions USD en 2019, a indiqué mardi le Président Directeur Général du Centre tunisien des exportations (CEPEX), Chiheb Ben Ahmed.

S'exprimant lors d'une journée d'information sur la coopération tuniso-indonésienne, sur le thème "Doing Business with Indonesia", Ben Ahmed a fait savoir que le commerce entre les deux pays n'est pas encore pleinement exploité, estimant que les échanges peuvent facilement dépasser 200 millions USD.

Toutefois, les échanges commerciaux ont régressé de 32%, durant les dix premiers mois de 2020, en raison de la pandémie COVID-19.

Pour sa part, l’ambassadeur de l’Indonésie à Tunis, Ikrar Nusa Bhakti, a souligné l’importance de développer le commerce entre les deux pays, considérant que cette rencontre est une opportunité pour explorer et nouer de nouvelles relations de collaboration.

La Tunisie exporte essentiellement des dattes et des appareils mécaniques vers l'Indonésie, et en importe, surtout, de l’huile de Palme, du textile, des équipements électroniques et du plastique.

L'Indonésie est le 5ème client de la Tunisie au niveau du continent asiatique, alors que ce pays maghrébin est le 15ème fournisseur et 19ème client de l'Indonésie sur le continent africain. 

-. La Banque Tunisienne de Gènes (BNG) vient de mettre au point une technique atypique de culture de deux variétés de céréales locales qui a prouvé son efficacité sur les petites surfaces.

Cette technique consiste à laisser un espace de 30 cm entre chaque graine semée, explique la BNG dans un communiqué, ajoutant que les céréales cultivés avec cette méthode sont de meilleure qualité.

Créée en 2003, la BNG se fixe pour mission de conserver toutes les ressources génétiques surtout celles qui sont rares ou en voie de disparition.

La Banque a réussi à réinstaller dans le pays des catégories de céréales et de plantes fourragères après 106 années de leur installation hors de Tunisie.

Les semences collectées se répartissent entre 65% d'échantillons de céréales locales, 21% de fourrages locaux et 23% de différentes catégories de plantes fourragères, médicinales et de catégories animales, selon une étude publiée par l'Institut des Etudes Stratégiques.

-. Alger, Depuis la suspension de ses dessertes le 17 mars dernier, suite à la propagation de la pandémie du Covid-19, l’Entreprise algérienne de transport maritime de voyageurs (ENTMV) a accusé une perte de 9 milliards d'environ 57 millions d'euros.

Selon son directeur général, Ahcène Gueraïria, qui s’exprimait lors d’une séance d’audition parlementaire, l’entreprise souffre d’une crise financière et rencontre plusieurs difficultés, notamment pour le paiement des salaires des travailleurs, en raison de la suspension de ses dessertes maritimes.

Il a cité, en outre, le dossier des dettes qui constituent désormais une charge pour l’entreprise, notamment sa dette envers la société "Naftal", estimé à près de 1,31 milliard d'euros à rembourser en devises.

"Nous attendons la décision des autorités pour la réouverture de l’activité maritime de transport des voyageurs pour reprendre ses activités et programmer ses premières dessertes dans les plus brefs délais", a-t-il ajouté.

Selon le DG de l’ENTMV, la flotte algérienne composée de trois ferries "Tariq Ibn Ziyad", "Tassili" et "El Djazaïr" acquis depuis près de 19 ans, "ne peut pas concurrencer les flottes française et espagnole, notamment au regard de sa faible capacité d’accueil ce qui amène la compagnie à l’affrètement durant la saison estivale pour couvrir le déficit".

Gueraïria a fait savoir, par la même occasion, que l’Algérie devrait réceptionner en janvier prochain un nouveau navire d’une capacité de 1800 passagers. Mais cette capacité supplémentaire demeure, néanmoins, "insuffisante".

Pour le DG de l’ENTMV, la relance de l’activité de l’ENTMV "dépendra de l’appui que devra fournir l’Etat". 



Source : https://www.maafrique.com/Bulletin-economique-du-M...

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