Bulletin économique du Maghreb

Jeudi 12 Novembre 2020

Tunis - Le secteur bancaire tunisien accusera une dégradation ponctuelle de sa productivité (repli du PNB et hausse des charges d'exploitation), ainsi que de sa rentabilité en 2020 (décroissance du PNB et hausse des frais généraux), provenant notamment, des dons aux structures de l’Etat pour lutter contre le COVID-19, et de la flambée du coût du risque, selon "Tunisie Valeurs".


La revue de recherche publiée mardi, par l'intermédiaire en bourse, montre que les dons octroyés par les banques aux structures de l’Etat comme le fonds 1818 dédié à la lutte contre le COVID-19, biaiseront d’autant plus la comparabilité avec l’exercice 2019. 

"Tunisie Valeurs" considère ces dons d’une valeur globale de 105,6 MD (1 euro = 3,20 dinars) pour l’ensemble du secteur en 2020, comme des charges faisant partie des surcoûts de la crise actuelle.

En conséquence, le secteur bancaire devrait afficher une progression de son coefficient d’exploitation de 7,3 points de taux, à 52,3% en 2020.

Cela s'explique par le durcissement du cadre opérationnel en raison des retombées de la crise de la COVID-19 sur la sphère économique et financière et des mesures de soulagement des entreprises et des ménages mises en place par la Banque Centrale.

Cette crise devrait peser sur le bilan des banques (trésorerie et qualité du portefeuille) et sur leur rentabilité dans les mois à venir. Elle est susceptible de creuser davantage les disparités entre les banques, alimentant un mouvement de «Flight to Quality» (la fuite vers la qualité).

Les banques cotées ont cumulé sur l’année dernière une croissance des dépôts de 8,3%, à 66,2 milliards de dinars, un rythme en ligne avec l’année 2018. Les chiffres de la première moitié de l’année en cours sont globalement rassurants au rayon du PNB, puisque la baisse du PNB a été contenue à -3%, en glissement annuel.

.- Les exportations tunisiennes de fruits vers la Libye ont régressé de plus de 50% pour atteindre 15.537 tonnes depuis le 1er janvier jusqu’au 9 novembre 2020, contre 32.962 tonnes, au cours de la même période de 2019, selon le Groupement interprofessionnel des fruits (GIFruits)

Dans des déclarations à la presse, le chef du service commercial au groupement, Tarek Tira, cette régression est due aux perturbations des échanges commerciaux, résultant de la crise de la pandémie du Covid-19.

Tira a souligné, également, la régression des recettes des exportations des fruits vers la Libye (qui accaparent 70% du total des exportations tunisiennes), à 28 milliards de dinars, contre 60 milliards enregistrés au cours de la même période de 2019.

Il a précisé que l’activité d'exportation de fruits vers le marché libyen a repris normalement, depuis le début du mois d’octobre 2020. Les quantités exportées ont atteint près de 3600 tonnes dont 2300 tonnes de grenades, après un arrêt quasi-total en septembre 2020.

Ceci a pu se réaliser grâce à la reprise de l’activité de la ligne maritime entre la Tunisie et la Libye.

Il a fait remarquer que l’évolution des exportations vers la Libye reste tributaire de l’ouverture des frontières terrestres. Au cours des années 2019-2020, le rythme d’exportation des fruits vers tous les marchés, a enregistré une baisse de 48%, à 25.682 tonnes contre 46.344 tonnes, précisant qu’en valeur, la baisse est de 34%. 

MAP