Bulletin économique du Maghreb

Lundi 27 Juillet 2020

​Tunis - Les recettes fiscales en Tunisie ont été revues à la baisse de 12% au cours du premier semestre 2020, par rapport à la même période de l'année 2019, selon le ministre tunisien des Finances, Mohamed Nizar Yaïche.


Lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation des principales mesures financières, fiscales et sociales pour la prochaine période, Yaïche a évoqué la diminution de 1% de l'impôt pour les personnes physiques au cours du premier semestre de l'année 2020 par rapport à la même période de l'année écoulée, alors que l'impôt infligé aux entreprises s'est réduit de 30%.

Parallèlement, le taux de la valeur ajoutée (TVA) a régressé de 15,6%, tandis que la taxe sur la consommation a lâché 3,7% au cours de la même période.

Le déficit budgétaire devrait atteindre 7% du PIB à fin 2020, alors que le taux d'endettement s'élèverait à plus de 85%.

Selon Yaïche, la prochaine période requiert la conception d'un nouveau modèle de développement, puisqu'avec cette situation le pays ne saura pas se sortir de cette spirale de crise.

Il faut, donc, adopter une nouvelle méthode pour réaliser la croissance, retrouver les équilibres du pays et améliorer le climat des affaires, étroitement lié au climat politique.

Il a affirmé que plusieurs institutions de notation concernant la Tunisie, prennent en considération le climat politique qui a un impact sur l'économie et la confiance des investisseurs et des citoyens, considérant que l'amélioration du climat est une responsabilité collective.

-. Le secteur du cuir et de la chaussure en Tunisie a perdu depuis la pandémie du Covid-19 plus de 200 entreprises, selon le président de la Fédération Nationale du Cuir et de la Chaussure relevant de l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), Akram Belhaj.

S’exprimant lors d’un récent atelier de dialogue sectoriel sur le domaine du cuir et de la chaussure, il a indiqué que la pandémie a, également, entraîné une baisse des exportations de ce secteur de 30% et augmenté davantage les difficultés qui entravent son développement tels que le marché parallèle, la contrebande et les problèmes logistiques au port de Rades.

Selon un communiqué publié par l'UTICA, d’autres problématiques freinent encore le secteur malgré ses potentialités importantes, dont la perte de parts importantes de marché national, l’inexistence de financement accessible aux entreprises et le manque de soutien des autorités aux entreprises du secteur.

-. Alger, Les prix de l’immobilier en Algérie se sont effondrés depuis le début de l’année à cause de plusieurs facteurs, selon Noureddine Manasri, président de la Fédération nationale des agences immobilières en Algérie (FNAI).

Dans des déclarations à la presse, Manasri a révélé que les prix de l’immobilier avaient connu une forte baisse ces derniers mois qui a affecté tout le marché immobilier à travers l’ensemble du territoire national.

Après une flambée pendant une dizaine d’années, due surtout à la spéculation et au blanchiment d’argent dans le secteur, les prix de l’immobilier enregistrent un ralentissement, a-t-il expliqué.

Les raisons sont multiples, selon Manasri, qui cité essentiellement la paralysie du secteur, causée principalement par la pandémie du nouveau coronavirus.

En outre, les observateurs indiquent que le secteur est fragilisé par la morosité économique et les multiples programmes publics de l’habitat.

Concernant l’avenir du prix de l’immobilier, il a souligné qu’il est "difficile d’anticiper le marché", notant que les prix de l’immobilier sont liés à plusieurs variables que le marché peut observer à tout moment.

Il s’agit, entre autres, de la possibilité de lancer de nouveaux projets et formules de logement et de la relance de l’activité économique, qui peut induire une remontée des prix de l’immobilier. 

MAP