Bulletin économique du Maghreb

Vendredi 8 Novembre 2019

Tunis - La Caisse des Dépôts et Consignations en Tunisie (CDC), en tant qu'outil d'investissement, a mobilisé des investissements de l'ordre de 400 millions de dinars (1 euro = 3,14 dinars) dans 18 grands projets, notamment la contribution à la création de 6 technopoles technologiques, dont "Novation City" de Sousse, le Biotechpôle de Sidi Thabet, les technopoles de Sfax et de Borj Cedria.

S'exprimant lors d'une conférence de presse, Boutheina Ben Yaghlane, directrice générale de la CDC, a indiqué que la Caisse a financé 14 fonds communs de placement à risque (FCPR) opérationnels, une société anonyme assimilée à un FCPR créés, 9 fonds communs de placement et 11 entreprises cotées en bourse.

Et d’ajouter qu’"à travers ces entités, la CDC est parvenue à financer, indirectement, plus de 100 PME implantées dans 19 gouvernorats du pays, ce qui a permis d'assurer la pérennité de plus de 10 mille emplois".

"La CDC a enregistré un total de bilan de 7,7 milliards de dinars, à fin juin 2019, en hausse de 10,4%, par rapport à la même période de l’année écoulée. Pour ce qui est des revenus et du résultat net, l’évolution a été respectivement de 16% (278 millions de dinars) et de 70% (35 MD)".

Créée en 2011, la CDC est un établissement public, dédié à l'appui des politiques de l’Etat en termes d’investissement à long terme.

-. L’inflation devrait poursuivre, au cours du quatrième trimestre de 2019, son trend baissier entamé depuis juin 2018, pour s'établir à 6,4%, fin 2019, selon la note conjoncturelle sur les "Evolutions économiques et monétaires et perspectives a moyen terme-Octobre 2019", publiée par la Banque centrale de Tunisie.

En termes de moyenne annuelle, l’inflation est attendue à 6,8% en 2019 et ce, après le taux de 7,3% enregistré en 2018.

En ce qui concerne l’inflation sous-jacente, les récentes prévisions à court terme tablent sur une poursuite du ralentissement graduel de l’inflation "hors produits alimentaires frais et produits à prix administrés" au cours du quatrième trimestre de 2019, pour atteindre 6,6% à fin décembre 2019.

Bien qu’en décrue, l’inflation sous-jacente, jugée encore bien élevée, s’établirait à 7,3% en moyenne pour toute l’année 2019 contre 8,2% une année auparavant.

Les projections à moyen terme de l’inflation ont été légèrement revues à la baisse pour la période 2019-2021. La BCT table désormais sur une progression annuelle de l’indice général des prix à la consommation de 6,8% en 2019, 6,1% en 2020 et 5,7% en 2021.

L’inflation sous-jacente, mesurée par l’indice des prix à la consommation "hors produits alimentaires frais et produits à prix administrés", devrait poursuivre sa décélération graduelle, favorisée par l’orientation restrictive de la politique monétaire et l’appréciation du taux de change du dinar.

Néanmoins, cette trajectoire dés-inflationniste, pourrait être entravée par la matérialisation de plusieurs facteurs inflationnistes importants, tels que les augmentations des salaires et les pressions sur la balance des paiements, précise la même source.

Après avoir atteint un record de 8,2% en 2018, l’inflation sous-jacente serait de l’ordre de 7,3% en moyenne, en 2019 et de 6,8% aussi bien pour 2020 que pour 2021.

-. Les réserves de change en Tunisie se sont élevées, au 25 octobre, à 6,5 milliards de dollars, soit l’équivalent de 104 jours d’importations, contre 4,7 milliards de dollars et 84 jours à fin 2018.

Selon la Banque centrale de Tunisie, "les réserves de change ont poursuivi leur consolidation, grâce notamment à la mobilisation de ressources d’emprunts extérieurs et au renforcement des investissements directs étrangers.

Le "retracement" du taux de change du dinar, amorcé depuis le mois de mars 2019, s’est poursuivi à la faveur de l’amélioration de l’offre sur le marché des changes. En effet, entre le 1er janvier et le 24 octobre 2019, le taux de change du dinar s’est apprécié respectivement de 9,1% et de 5,1%, vis-à-vis de l’euro et du dollar américain.

Nouakchott-. Trente deuxième pays africain à l’échelle de la compétitivité sur le dernier rapport 2019 du World Forum Economic, la Mauritanie a chuté de trois places et se retrouve à la 32ème marche, sur 37 pays africains couverts par ledit rapport.

Avec moins de la moyenne (40.9/100), la Mauritanie est jugée, comme les 36 autres pays africains, sur la base de 12 indicateurs portant sur l’environnement des affaires (les institutions, les infrastructures, le niveau de digitalisation, la stabilité macroéconomique), le capital humain (progrès en matière de santé et le niveau de compétences des populations), la structure économique (niveau de production, système financier et taille du marché) et le dynamisme des entreprises et leur capacité d’innovation.

La Mauritanie hérite ainsi de la 32ème place sur le Continent et est déclassée au 134ème rang mondial. L’Ile Maurice est, rappelle-t-on, le premier pays africain dans ce rapport du Forum économique mondial.



Source : https://www.mafrique.info/notes/Bulletin-economiqu...

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