Bulletin économique du Maghreb

Mercredi 30 Octobre 2019

Tunis - La production industrielle en Tunisie a enregistré une baisse de 3,6%, durant les huit premiers mois de 2019, par rapport à la même période de 2018, a rapporté, lundi, l'Institut national de la Statistique.

Cette diminution est expliquée par la baisse de la production dans les secteurs de l'énergie (-8,1%), des industries mécaniques et électriques (-1,3%) et du textile, de l’habillement et du cuir (-2,4%). 

Idem pour la production de l’industrie agroalimentaire, où la baisse a été de 4,7%, en raison du recul de la production d’huile d’olive au début de l’année et du secteur du raffinage du pétrole (66,6%).

Toutefois, la production d'autres activités s'est inscrite en hausse à l'instar de l’industrie chimique (+4,5%), l’industrie des matériaux de construction céramique et verre (+0,9%), les secteurs de la production et de la distribution de l’électricité et de l'eau (+4,9%) et des mines (+8,8%).

-. Les investissements agricoles privés approuvés en Tunisie ont régressé de 31,8% en termes du nombre (2647) et de 23,6% en valeur (358,7 millions de dinars/1 euro = 3,14 dinars), au cours des neuf premiers mois de 2019 pour atteindre 2647 actions.

Ces investissements permettront la création de 3.393 emplois permanents, dont 184 emplois au profit des diplômés du supérieur, selon les données de l’Agence de Promotion des Investissements Agricoles (APIA).

Il s’agit également de l’approbation de l’acquisition de 1181 tracteurs (68,5 MD), contre 2303 (147,3 MD), au cours de la même période de 2018, d’où la baisse des investissements dans le machinisme agricole à 21,3%, contre 31,1%.

Les opérations d’investissement déclarées, au cours des neuf premiers mois de 2019 ont atteint environ 5643 contre 6526 opérations d’une valeur de 1095,3 MD, lors de la même période de 2018. 

-. Le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES) a dénoncé la politique d’austérité que comporte le nouveau budget de l’Etat pour 2020, soulignant que cette politique "reflète essentiellement les choix et directives du Fonds Monétaire International (FMI)".

Le FTDES, qui a fait état d’une rupture entre les dispositions de ce budget et les attentes de la population, a pointé du doigt la programmation de mesures d'ajustement des prix de vente des hydrocarbures, en 2020, bien que le baril de pétrole soit resté inférieur à l'hypothèse de 75 dollars le baril (adoptée dans la loi de finances 2019).

Le Forum a indiqué que cette mesure vise à réduire les dépenses de subvention, estimées à 4.180 milliards de dinars (MD). L’enveloppe qui sera allouée à la subvention des carburants serait de l’ordre de 1.880 milliard de dinars en 2020, soit une baisse de 658 MD par rapport aux prévisions actualisées pour 2019.

"Une telle mesure entraînera, évidemment, une hausse des prix des transports, de l’électricité et de nombreux services, alors que le pouvoir d’achat de plusieurs franges de la population ne cesse de se détériorer", a-t-il noté.

Le Forum a rappelé, par la même occasion, que la hausse de la consommation du gaz et des hydrocarbures face à une chute de leurs productions, a entraîné l’aggravation du déficit énergétique. Ainsi, la production nationale ne couvre que 38% de la demande intérieure en 2018, contre 61% en 2000.

Nouakchott -. Les travaux du premier forum national sur la statistique au service du développement en Mauritanie ont débuté lundi à Nouakchott.

Selon les participants, cette rencontre permet de s’informer davantage sur l’état des statistiques en Mauritanie et de discuter de leurs perspectives d’avenir puisqu’elles jouent un rôle important dans l’appréciation des conditions de vie des ménages et facilitent la coordination des politiques publiques relatives au développement économique au bénéfice des populations les plus pauvres.

Les statistiques soutiennent la conception des politiques publiques et des projets de développement tout comme elles attirent le secteur privé et orientent les décisions d’investissement, notent-ils.

Les participants à cette rencontre ont examiné plusieurs sujets portant, entre autres, sur la présentation du système statistique national, les enjeux, défis, contraintes et opportunité des statistiques, la statistique au service du développement et le système harmonisé des statistiques de l’éducation.

S’exprimant à cette occasion, le ministre de l’Economie et de l’Industrie, Cheikh El Kebir Moulay Taher, a indiqué que l’exécution et l’évaluation efficace des politiques de développement publique s’appuient, en grande partie, sur des statistiques fiables permettant un diagnostic objectif aidant à préparer et à évaluer les différents programmes et stratégies dans tous les domaines.

Il a ajouté qu’une gestion rationnelle a besoin d’un ensemble de données statistiques permettant de prendre des décisions sur la base d’analyses approfondies.

Le gouvernement mauritanien est conscient de la nécessité d’avoir un système national de statistiques de qualité répondant aux besoins des utilisateurs et d’évaluation des politiques nationales de développement, a souligné le ministre.

Pour sa part, le représentant de la Banque Mondiale, M. Farouk Mollah Banna a précisé que les progrès en matière de réduction de la pauvreté nécessitent des investissements dans les ressources humaines, un meilleur accès aux marché, ainsi qu’aux opportunités économiques et sociales et des institutions solides. 



Source : https://www.mafrique.info/notes/Bulletin-economiqu...

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